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« Gare à la dollarisation »

Après MM. Nassib Lahoud et Anouar el-Khalil, c’est au tour du député Sélim Saadé de souligner, par les chiffres, la gravité de la situation financière de l’État et du recours du gouvernement à la dollarisation. Selon le député du Liban-Nord, la croissance moyenne de la masse monétaire M3 (dépôts bancaires en livres libanaises et en devises) régresse depuis 1998. «Elle est passée de 16 % en 1998 à 7 % en 2001. Pour cette raison, le FMI a exprimé des réserves sur la capacité du secteur bancaire à financer l’accroissement annuel du service de la dette publique», dit-il en mettant en garde contre la dollarisation de la dette «qui s’accompagne d’une augmentation des dépôts bancaires en devises». «Ceux-ci sont passés de 60 % en 1999 à 73 % en 2001. Ces deux éléments, explique le député, nuisent à la monnaie nationale en lui faisant perdre de sa valeur». Il conteste aussi les taux d’intérêt élevés servis pendant dix ans consécutifs sur la livre et sur les Bons du Trésor en LL, en vue de maintenir la valeur de la monnaie nationale. «Aucun pays du monde n’a suivi cette tendance qui manque de clairvoyance pendant dix années consécutives et vous ne trouverez aucun économiste au Liban ou à l’étranger pour défendre une telle politique, qui se fait au détriment du développement des secteurs productifs et qui a déjà fait perdre à l’industrie et à l’agriculture locales leur pouvoir compétitif», poursuit-il.
Après MM. Nassib Lahoud et Anouar el-Khalil, c’est au tour du député Sélim Saadé de souligner, par les chiffres, la gravité de la situation financière de l’État et du recours du gouvernement à la dollarisation. Selon le député du Liban-Nord, la croissance moyenne de la masse monétaire M3 (dépôts bancaires en livres libanaises et en devises) régresse depuis 1998....