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Actualités - ANALYSE

Humanitaire - Tournée de la délégation irakienne Chamoun : « Washington traite avec des régimes moins démocratiques que Bagdad »

La délégation irakienne, composée notamment du patriarche chaldéen, Raphaël 1er Bidaoui, et du directeur du bureau des relations extérieures au sein du parti Baas, Harès Khachali, a poursuivi samedi sa tournée auprès de figures politiques et religieuses locales dans le but de sensibiliser l’opinion publique arabe à la situation qui prévaut en Irak depuis 1991, embargo US oblige. À Bkerké, la délégation a été reçue par le patriarche maronite, Nasrallah Sfeir, avec qui elle a évoqué «les souffrances du peuple irakien, conséquence de l’embargo tyrannique, lequel ne peut qu’être condamné par tout pacifiste». «Nous sommes tous frères au sein de cette nation arabe, et nous cherchons à réaliser l’unité à laquelle aspire tout être humain dans cette région, une unité qui repose sur la coopération et l’entraide, afin de satisfaire les droits des peuples opprimés», ont affirmé les membres de la délégation à l’issue de l’entretien. «Le sommet arabe qui va se dérouler au Liban aura un grand impact sur la politique libanaise», ont-ils poursuivi, en souhaitant que les dirigeants arabes prennent une décision commune en faveur du soutien à l’Irak. La délégation irakienne s’est ensuite rendue au siège du parti Kataëb, à Saïfi, où elle s’est entretenue avec le président sortant du parti, Mounir Hajj. «L’embargo sur l’Irak est maintenu depuis douze ans, et pourtant il n’a plus de raison d’être (…). L’élimination des armes de destruction massive a été réalisée en 1995. Le premier président de la commission de suivi de l’Onu avait alors affirmé que 95 % du programme de destruction avait été réalisé», a souligné la délégation devant M. Hajj. De son côté, le président sortant du parti Kataëb a appelé les Arabes à joindre les actes aux paroles lorsqu’ils affirment soutenir l’Irak, estimant que la seule solution au problème irakien réside dans l’assainissement des relations koweito-irakiennes. «Nous souhaitons assister à une telle réconciliation lors du prochain sommet arabe», a affirmé M. Hajj. La délégation a ensuite visité le siège du Parti national libéral (PNL), à Achrafieh, où elle s’est réunie avec M. Dory Chamoun. Devant M. Chamoun, les Irakiens ont réclamé une position arabe commune pour la levée de l’embargo lors du prochain sommet arabe, auquel Bagdad participera. M. Chamoun a pour sa part plaidé en faveur de la levée des sanctions inhumaines contre l’Irak. «Il se peut que les États-Unis ne soient pas d’accord sur la politique que suit le régime irakien, notamment pour ce qui est de l’absence de démocratie. Pourtant, ils traitent avec des régimes similaires, où l’exercice de la démocratie est encore plus réduit qu’en Irak. Il est temps pour les États-Unis de porter un autre regard sur l’Irak», a-t-il souligné, en plaidant pour une normalisation des relations américano-irakiennes, qui dépend, selon lui, du bon vouloir américain. La délégation a enfin rencontré des responsables du PSNS et du Parti communiste libanais.
La délégation irakienne, composée notamment du patriarche chaldéen, Raphaël 1er Bidaoui, et du directeur du bureau des relations extérieures au sein du parti Baas, Harès Khachali, a poursuivi samedi sa tournée auprès de figures politiques et religieuses locales dans le but de sensibiliser l’opinion publique arabe à la situation qui prévaut en Irak depuis 1991, embargo US...