Proche-Orient - Le ministre espagnol des AE à Damas avant Beyrouth Assad ne désespère pas, malgré 10 ans d’impasse

Le président syrien Bachar el-Assad a affirmé hier qu’il n’était «pas pessimiste» au sujet de la paix avec Israël. «Nous ne sommes pas pessimistes, bien que dix années se soient écoulées sans que rien ne se soit concrétisé», a précisé M. Assad, en recevant le chef de la diplomatie espagnole Josep Piqué, dont le pays assure la présidence tournante de l’Union européenne pour le premier semestre 2002. «Le gouvernement israélien actuel reflète la volonté de la rue israélienne. La Syrie continuera d’attendre jusqu’à ce que cette rue exprime son désir de paix», a-t-il ajouté. La Syrie «ne se soucie pas des personnes, mais des conditions requises pour la paix dans la région», a-t-il conclu. Selon une source proche de la délégation espagnole, M. Piqué a reçu un mandat de l’UE, pour essayer de relancer les négociations entre la Syrie et Israël. Le ministre israélien des Affaires étrangères Shimon Peres a affirmé, rappelle-t-on, que son pays avait reçu des signaux de Damas pour une reprise des négociations. M. Piqué avait entamé lundi en Jordanie sa tournée, qui l’a mené ensuite en Égypte, en Israël et dans les territoires palestiniens. Il est attendu aujourd’hui à Beyrouth après la fin de son étape syrienne. PAGES 3 ET 16