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La stratégie diplomatique de la Syrie

Qu’en est-il de la Syrie ? L’on a pu penser qu’elle est derrière la position de M. Nabih Berry. Mais selon des propos attribués par des témoins fiables à un dirigeant syrien, Damas tient à ce que la conférence ait lieu à la date et dans le site fixés. Pour faire face aux dangers qui menacent les Arabes. En outre, toujours selon les mêmes sources, la Syrie estime que la tenue du sommet à Beyrouth serait un acquis notable pour la diplomatie libanaise. Par conséquent, pour la sienne propre. Surtout si, en profitant de l’avantage du site, elle pouvait parvenir à marquer des points. En décrochant ce qui constitue à ses yeux des résolutions sérieuses, sans effet dilatoire comme ce fut le cas pour la récente conférence du Caire dont le ministre syrien des Affaires étrangères a dénoncé l’insipidité. Devant le congrès du Front national progressiste syrien, M. Farouk el-Chareh a ainsi déclaré : «Nous n’avons été (au Caire) ni cohérents, ni en accord, ni solidaires en ce qui concerne la vision que le 11 septembre doit nous inspirer. Nous ne sommes certes pas en conflit au sujet des objectifs finaux à atteindre. Mais nous divergeons sur la lecture même du 11 septembre et ce qui doit en découler comme décisions. Certains pensent qu’ils sont défaits de l’intérieur et qu’ils ne doivent rien faire. D’autres craignent d’appeler les choses par leur nom, de proclamer que la résistance est un droit légitime alors que le terrorisme de l’État israélien est bien réel. D’autres encore redoutent de rompre ou de distendre leurs relations et le processus de normalisation avec Israël. Pour notre part, nous tenons avant tout à la solidarité arabe, même sur des bases minimales. Il existe des pays amis de l’Amérique qui après le 11 septembre se sont mis à avoir peur d’elle. Aussi, lors de la conférence du Caire, ils ont souhaité que l’on mette un terme à la résistance. Mais cela n’a pas été approuvé. Ils ont alors demandé que la résistance observe une trêve. Pour nous, ce serait une faute de la désarmer. La Syrie souhaite que le sommet de Beyrouth établisse les grandes lignes d’une stratégie commune pouvant aider les Arabes à obtenir gain de cause, en réunifiant leurs rangs. Par le biais de ces résolutions qui ont été éludées au Caire, notamment pour ce qui est du soutien à l’intifada palestinienne et à la résistance libanaise, comme à la rupture ou à la suspension des liens avec Israël, si les efforts américains et européens pour une reprise des négociations palestino-israéliennes devaient échouer».
Qu’en est-il de la Syrie ? L’on a pu penser qu’elle est derrière la position de M. Nabih Berry. Mais selon des propos attribués par des témoins fiables à un dirigeant syrien, Damas tient à ce que la conférence ait lieu à la date et dans le site fixés. Pour faire face aux dangers qui menacent les Arabes. En outre, toujours selon les mêmes sources, la Syrie estime que la...