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Morlotti, le « couturier » de ces messieurs(PHOTO)

Dominique Morlotti peut se vanter d’avoir habillé les hommes les plus élégants de son époque. Vingt ans chez Dior, puis chez Lanvin et, depuis cette année, libre et maître de sa propre maison. Sa première collection, sous sa propre griffe, en juillet passé, a suscité une réaction admirative inhabituelle, autant de la part du public que de la presse. Placés sous le signe du noir, ses costumes, déclinés toutefois en d’autres teintes également, étaient de véritables merveilles de goût et de haute technicité. Fils d’un antiquaire qui rêvait de faire de lui médecin, le futur grand tailleur ne rêvait que de cinéma. Ce qui ne l’empêche nullement de décrocher une license en lettres. En jonglant avec de petits boulots, il finit chez Ted Lapidus où, émerveillé, il découvre sa vocation, la mode, et réussit même à travailler près du maître, lui qui n’avait été engagé initialement que comme vendeur remplaçant... Admiratif, Ted Lapidus lui offre une formation auprès de la célèbre Esmod, l’école de stylisme. À partir de là, l’ascension est rapide: il a passé chez Popi Moreni puis chez Balmain pour finir, ô triomphe, chez Christian Dior, qui l’embauche dans l’intention de lui confier la mode Homme de la griffe, sous la direction générale de Marc Boha. Peu de temps après, la réussite est telle que Dior Homme habille stars du spectacle, hommes d’affaires et hommes politiques en vue... À ce stade, Morlotti estime qu’après sept ans de ce régime, il est temps de lancer parallèlement sa propre ligne... Jeune, décontractée, plus déstructurée, «la vision Morlotti» est vendue dans sa propre boutique, ouverte à Paris, Place Saint-Sulpice. C’est alors que Lanvin offre à Morlotti un local à l’américaine: cinq étages au Faubourg Saint-Honoré... C’est là où est lancé, en premier, le costume masculin taillé pour femmes! Mais Morlotti n’est pas un tailleur pour dames. Peu après avoir obtenu la création-femme chez Lanvin, en janvier 2001, Dominique Morlotti ne servira que sa propre griffe... «Ça ne sert à rien de vouloir plaire aux autres. Il faut être soi-même», annonce-t-il. Qui s’habille Morlotti aujourd’hui? «Tout ceux qui ont une certaine sensibilité du vêtement. Des hommes qui se laissent moins influencer qu’avant, qui s’informent tout en sachant ce qu’ils veulent. Ceux qui lisent la presse masculine et veulent être de leur temps, sans renoncer, avant tout, d’être eux-mêmes», dira-t-il. En d’autres termes, Morlotti, qui est également féru de musique (orgue et piano), habille, de son propre aveu, «ceux qui ne sont ni “Fashion Victims” ni insensibles à ce qu’ils portent. Ceux qui s’informent, regardent et savent choisir ce qui leur convient le mieux»...
Dominique Morlotti peut se vanter d’avoir habillé les hommes les plus élégants de son époque. Vingt ans chez Dior, puis chez Lanvin et, depuis cette année, libre et maître de sa propre maison. Sa première collection, sous sa propre griffe, en juillet passé, a suscité une réaction admirative inhabituelle, autant de la part du public que de la presse. Placés sous le signe du noir, ses...