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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Les assises dénoncent une nouvelle fois la politisation de la justice - Kornet Chehwane « inquiet » de l’attitude du Hezbollah

Les assises se sont réunies hier à Kornet Chehwane sous l’égide de l’évêque Youssef Béchara et en présence de plusieurs de leurs membres, notamment Boutros Harb, Nassib Lahoud, Nayla Moawad, Farès Souhaid, Mansour el-Bone, Antoine Ghanem, Salah Honein, Nadim Salem, Camille Ziadé, Dory Chamoun, Élias Abou Assi, Harès Chéhab, Michel el-Khoury, Chakib Cortbaoui, Simon Karam, Samir Frangié, Gebrane Tuéni et Samir Abdel-Malak, ainsi que des représentants du parti dissous des Forces libanaises. «L’affaire de Toufic Hindi (ancien responsable FL) et des autres personnes arrêtées pour des raisons politiques illustre une nouvelle fois le besoin pressant d’un pouvoir judiciaire indépendant et de son rôle fondamental dans la sauvegarde des droits de l’homme et des libertés publiques», déclare le rassemblement de Kornet Chehwane dans un communiqué publié à l’issue de la réunion. «Tous les responsables doivent se rappeler que l’intérêt de la nation ainsi que leur intérêt personnel commandent de maintenir la justice à l’écart des contradictions politiques», ajoute le rassemblement, exhortant les magistrats à «consolider courageusement et effectivement leur indépendance, non seulement en paroles, mais aussi dans la pratique». Au sujet de l’inculpation de M. Hindi, les assises de Kornet Chehwane affirment «rejeter fermement la poursuite des tentatives, contenues dans l’avis du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire et dans l’acte d’accusation, visant à nuire à l’image de l’opposition et à établir un rapport entre elle et des actes criminels contraires à l’intérêt du Liban». Pour le rassemblement, ces tentatives «portent atteinte au rôle du pouvoir judiciaire en donnant à ses actes une connotation politique, d’autant que toutes les affirmations concernant cette affaire sont fausses». Appel à l’unité intérieure Au sujet de la situation internationale après les attentats du 11 septembre aux États-Unis et les développements qui ont suivi, «notamment la proclamation par la communauté internationale de la guerre contre le terrorisme, l’adoption par le Conseil de sécurité de la résolution 1373 et les tentatives israéliennes de lier la question palestinienne à l’affaire du terrorisme», le rassemblement estime nécessaire pour les Libanais d’œuvrer en vue de «réaliser leur unité intérieure face aux périls qui se multiplient». Selon Kornet Chehwane, cela «nécessite de la part du pouvoir libanais qu’il assume entièrement ses responsabilités dans la rectification du déséquilibre au niveau politique ainsi qu’à celui des relations avec la Syrie». Tout en réaffirmant sa position «constante» en faveur d’une distinction entre terrorisme et résistance pour la libération du sol, le rassemblement souligne la nécessité de trancher définitivement la question de l’appartenance au Liban des fermes de Chebaa par le biais de la conclusion d’un accord de délimitation de la frontière entre le Liban et la Syrie. Les documents relatifs à cet accord devraient être ensuite envoyés au secrétariat général des Nations unies, précise le communiqué. «Nous devons considérer que la question de la libération du territoire national concerne tous les Libanais, d’où la nécessité d’un consensus national global sur la manière d’atteindre cet objectif», poursuivent les assises de Kornet Chehwane, rejetant «tout monopole d’une fraction de Libanais dans cette affaire». En outre, les assises expriment leur refus «d’un retour aux pratiques du passé consistant à faire du territoire libanais un théâtre pour les conflits régionaux et internationaux et une base de départ pour des opérations militaires au-delà des frontières libanaises». «À cette fin, souligne le texte, il est nécessaire que l’État libanais, et principalement l’armée, retourne au Liban-Sud pour protéger le peuple et la terre». La réponse à Sharon Le rassemblement exprime d’autre part son «inquiétude à l’égard de certaines options, prises de position et pratiques récentes du Hezbollah». Il critique notamment la parade militaire organisée par le parti dans la banlieue-sud de Beyrouth et dans d’autres régions du pays, «qui a été accompagnée de prises de position contraires à l’intérêt national et aux dispositions du droit international». Pour Kornet Chehwane, l’une de ces prises de position est «l’affirmation selon laquelle il n’y a pas de civils en Israël». De tels propos risquent, selon le communiqué, d’entraîner de très dures agressions israéliennes contre les civils libanais. Affirmant que «tous les Libanais, quelle que soit leur affiliation, soutiennent la cause palestinienne, le rassemblement invite les pays arabes à assumer leurs responsabilités historiques en élaborant une stratégie unifiée destinée à parvenir à la création d’un État palestinien avec Jérusalem pour capitale». Enfin, le communiqué conclut en renouvelant son appel à «un dialogue sérieux et assidu entre tous les courants politiques libanais» et en invitant le pouvoir à «assumer la responsabilité du parrainage de ce dialogue, et cela afin que les options stratégiques du Liban soient le résultat concret d’un consensus entre les Libanais et le fruit de leur unité et qu’elles puissent constituer une réponse claire aux tentatives d’Ariel Sharon et du gouvernement israélien d’inclure la région arabe, la Palestine et le Liban dans le champ de la guerre américaine contre le terrorisme».
Les assises se sont réunies hier à Kornet Chehwane sous l’égide de l’évêque Youssef Béchara et en présence de plusieurs de leurs membres, notamment Boutros Harb, Nassib Lahoud, Nayla Moawad, Farès Souhaid, Mansour el-Bone, Antoine Ghanem, Salah Honein, Nadim Salem, Camille Ziadé, Dory Chamoun, Élias Abou Assi, Harès Chéhab, Michel el-Khoury, Chakib Cortbaoui, Simon...