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Actualités - CHRONOLOGIES

Le Pakistan veut éviter un conflit avec l’Inde sans renier la cause cachemirie - Le torchon brûle entre New Delhi et Islamabad - en dépit des efforts de Washington

Le torchon brûle toujours entre Inde et Pakistan en dépit des efforts de Washington pour ramener le calme entre les deux pays membres de l’alliance «antiterroriste». Mercredi, le ministre indien de la Défense, George Fernandes, a fait monter d’un cran la tension en annonçant que des missiles sont en «place» à proximité de la frontière pakistanaise. Islamabad tentait de son côté de restreindre les activités de certains groupes musulmans, sans renier son soutien au «mouvement de libération» au Cachemire. En dépit des tensions militaires, le président pakistanais, Pervez Musharraf, a fait savoir qu’il avait toujours l’intention de se rendre à un sommet régional d’Asie du Sud, du 4 au 6 janvier à Katmandou (Népal), auquel doit participer le Premier ministre indien, Atal Behari Vajpayee. La rhétorique guerrière s’est néanmoins poursuivie mercredi entre les deux pays, qui disposent chacun de l’arme nucléaire. Après les déclarations du ministre indien de la Défense, un haut responsable pakistanais a assuré qu’Islamabad pourrait employer des armes non conventionnelles en cas d’agression de New Delhi. «Nous ne voulons pas la guerre» mais «le Pakistan n’hésitera pas à utiliser des armes non conventionnelles en raison de la vaste supériorité dont bénéficie l’Inde en matière d’armes conventionnelles», a dit ce responsable militaire ayant requis l’anonymat. La tension indo-pakistanaise est liée à des accusations répétées de l’Inde qui affirme que le Pakistan est derrière l’opération-commando menée par des militants islamistes présumés contre le Parlement de New Delhi, qui avait fait 14 morts, le 13 décembre. Islamabad a démenti toute implication, a condamné l’attaque et a commencé à restreindre les activités de deux groupes – Lashkar-e-Taïba et Jaish-e-Mohammed – figurant sur la liste américaine des organisations terroristes. Cependant des concentrations de troupes ont été signalées de part et d’autre de la frontière internationale entre l’Inde et le Pakistan, ainsi que sur la ligne de contrôle divisant le Cachemire, dans l’Himalaya. Lundi, le Pakistan avait suivi Washington en ordonnant le gel des comptes bancaires du Lashkar-e-Taïba. Mardi, Islamabad avait également annoncé l’arrestation de Maulana Masood Azhar, chef du Jaish-e-Mohammed, autre organisation également active au Cachemire. Les mesures pakistanaises sont «superficielles», a estimé mercredi un haut responsable indien en exigeant la fermeture des «camps terroristes» au Pakistan. Côté pakistanais, on estime que New Delhi cherche à profiter de la campagne «antiterroriste» mondiale menée par les États-Unis pour mettre un terme à la rébellion séparatiste musulmane qui se poursuit au Cachemire depuis 1989 et que le Pakistan qualifie de «lutte de libération». Dans le même temps à Islamabad, un haut responsable pakistanais a déclaré que Washington s’efforce de désamorcer la tension. «Chaque jour, il y a une série d’appels téléphoniques de l’autre côté de l’Atlantique pour désamorcer la tension», a déclaré ce responsable parlant sous le couvert de l’anonymat. «Nous leur disons (à Washington) que c’est l’Inde qui fait voler la poussière et qu’elle est seule responsable de l’escalade actuelle. Il faudrait dire à New Delhi de se calmer», a-t-il ajouté. Plusieurs escarmouches et des duels d’artillerie ayant fait cinq morts au moins entre les armées des deux pays ont éclaté le long de la frontière. L’Inde a rappelé son ambassadeur à Islamabad et a interrompu ses liaisons ferroviaires et routières avec le Pakistan vendredi dernier tandis que les deux capitales s’accusent mutuellement d’actes d’espionnage.
Le torchon brûle toujours entre Inde et Pakistan en dépit des efforts de Washington pour ramener le calme entre les deux pays membres de l’alliance «antiterroriste». Mercredi, le ministre indien de la Défense, George Fernandes, a fait monter d’un cran la tension en annonçant que des missiles sont en «place» à proximité de la frontière pakistanaise. Islamabad tentait de...