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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

CONFÉRENCES - Les « Mardis de la galerie Nalbandian » (Sodeco) - Les tapis, leurs styles et leur fabrication

Dans la série de conférences lancées par la galerie de tapis Nalbandian, Hratch Nalbandian a donné mardi dernier un aperçu général de cet art particulier de tissage, très apprécié au Liban. En 60 minutes, grâce à un documentaire montrant les tisserands au travail, à une présentation historique et technique et à une projection illustrant la diversité des motifs et la créativité extraordinaire de certains artistes, le public a pu se faire une idée assez claire de l’art de la «lecture d’un tapis» : c’est en effet sur ce point, passionnant et souvent oublié par les simples amateurs, que Hratch Nalbandian a axé une grande partie de son exposé. À l’aide de diapositives, il a montré par exemple que certaines pièces comportaient des «anomalies», comme un détail reproduit une fois (chien, fleur, etc.) ou de manière asymétrique : «L’erreur prouve dans cet art que l’homme n’est pas parfait mais aussi apporte une touche personnelle au tapis», explique-t-il. Du kilim du quotidien à l’œuvre de commande Le conférencier a par ailleurs rappelé les quatre principales catégories de tapis : «Tribale tout d’abord : la confection est adaptée au mode de vie, c’est-à-dire que les tapis servent à recouvrir le cheval lors des déplacements, à protéger les tentes du froid ou à recouvrir une table. Les motifs sont en général géométriques. Artisanale ensuite : proches des traditions de la région, dont la plus connue est le Kazakhstan. Citadine ensuite : la confection est verticale – à l’inverse des métiers horizontaux, plus maniables, des tisserands nomades – et se réalise à partir d’un cartouche. Le tapis de cité se confectionne avec plusieurs tisserands et plusieurs trames, et guidé par l’“ustaz”. Le tapis de cour enfin, très rare, est créé sur commande : ce sont des pièces uniques, immenses, qui mobilisent des centaines d’artisans pendant des mois». La dernière partie de la conférence a été consacrée à exercer l’œil à reconnaître les différents styles, cadres, médaillons, couleurs et motifs, selon les différentes régions : Hamada, Karaba, Shirvan, etc. De la créativité personnelle des tapis artisanaux aux œuvres symétriquement parfaites des tisserands de cité, le fil a été remonté. Prochaine conférence : «L’architecture libanaise et sa restauration», par Charles Hadifé. Renseignements et réservations (places limitées) aux : 01/614345 et 03/655969 – 622299. Ce cycle d’interventions, qui se prolongera jusqu’en mars 2002, est axé autour de la sauvegarde d’objets d’art précieux au Liban.
Dans la série de conférences lancées par la galerie de tapis Nalbandian, Hratch Nalbandian a donné mardi dernier un aperçu général de cet art particulier de tissage, très apprécié au Liban. En 60 minutes, grâce à un documentaire montrant les tisserands au travail, à une présentation historique et technique et à une projection illustrant la diversité des motifs et la...