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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Peres : « Arafat mènera son peuple au chaos s’il n’arrête pas la violence »

Le ministre des Affaires étrangères israélien, Shimon Peres, a estimé hier que Yasser Arafat mènerait son peuple au chaos s’il ne fait pas cesser les attaques contre Israël, et a apporté un soutien appuyé à l’idée de «plan Marshall» pour le Proche-Orient de Silvio Berlusconi. M. Peres a déclaré, lors d’une conférence de presse à Rome après un entretien avec le président du Conseil italien, que Yasser Arafat avait le pouvoir de contrôler ses militants. «J’ai négocié avec lui (Arafat) un cessez-le-feu en 1996 et il a duré plus ou moins cinq ans. S’il fait ce qu’il a fait en 1996, il sauvera son propre peuple. S’il ne montre pas qu’il a la situation en main, le Hamas le fera chuter. Le Jihad le fera chuter. Ce sera une situation chaotique», a poursuivi M. Peres. «Mon opinion est qu’en dépit des difficultés, on peut peut-être parvenir à un cessez-le-feu. Il y a une rencontre des deux parties aujourd’hui (mardi) avec le général Anthony Zinni et peut-être que quelque chose en sortira», a dit le ministre israélien. M. Peres a jugé «très importante» la demande lundi de l’Union européenne à M. Arafat de démanteler les «réseaux terroristes» du Hamas et du Jihad islamique. Le ministre israélien se trouvait lundi à Bruxelles pour un entretien avec ses homologues de l’UE. «Après le 11 septembre, le monde n’est plus divisé entre Est et Ouest, Nord et Sud. Il est divisé entre terreur et antiterreur. Les Palestiniens doivent choisir leur camp», a-t-il ajouté. Il a demandé à M. Arafat de procéder à l’arrestation de 33 Palestiniens qu’Israël considère comme des terroristes. «J’ai assuré Arafat que nous ne bombarderions jamais des prisons et nous ne le ferons jamais. Les Palestiniens peuvent sauver beaucoup de vies en arrêtant ces personnes». Au sujet du projet de «plan Marshall» destiné à faire redémarrer l’économie palestinienne, M. Peres a affirmé qu’il avait eu un entretien «fascinant» avec M. Berlusconi. «Nous sommes d’accord, qu’en parallèle avec le rapport Mitchell qui est politique, l’Italie prenne l’initiative de publier un rapport économique», a dit M. Peres. Selon lui, M. Berlusconi était prêt à présenter ce rapport devant le G8, que l’Italie préside jusqu’à la fin de l’année, et l’UE. «Rien ne peut mieux servir le Proche-Orient que d’avoir un renouveau économique et un nouvel espoir», a-t-il poursuivi. L’Italie souhaite entraîner ses partenaires européens dans un plan d’investissements massifs afin de construire des infrastructures dans les territoires palestiniens. «Cela donnera une nouvelle impulsion économique au Proche-Orient», a dit M. Peres, ajoutant qu’il faut mieux «négocier en construisant que négocier sous le feu». «De nos jours, un plan Marshall ne consiste pas à donner de l’argent mais à fournir des structures. Les structures sont plus importantes que les chèques. Le monde n’est pas à court d’argent mais à court d’idées justes», a affirmé le prix Nobel de la paix. M. Peres a donné des exemples concrets de projets qui pourraient voir le jour grâce à ce plan. Il pourrait permettre aux Palestiniens de construire une centrale électrique et une usine de dessalement dont les Israéliens achèteraient le courant et l’eau. M. Peres a ajouté qu’il n’avait pas eu le temps de voir le pape Jean-Paul II comme la demande en avait été formulée, reconnaissant qu’il s’agissait d’une «impossibilité technique» en raison de délais trop courts. Il a indiqué qu’il rencontrerait le pape prochainement.
Le ministre des Affaires étrangères israélien, Shimon Peres, a estimé hier que Yasser Arafat mènerait son peuple au chaos s’il ne fait pas cesser les attaques contre Israël, et a apporté un soutien appuyé à l’idée de «plan Marshall» pour le Proche-Orient de Silvio Berlusconi. M. Peres a déclaré, lors d’une conférence de presse à Rome après un entretien avec le...