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Actualités - CHRONOLOGIES

Colloque - Cellis lance la Fédération libanaise des entreprises - Une gageure, trouver l’équilibre - entre le profit et la responsabilité sociale -

La société de téléphonie mobile FTML Cellis, sous l’impulsion de son directeur général Salah Bouraad, et en partenariat avec les Nations unies, a posé les bases de ce qui va devenir la Fédération libanaise des entreprises. Celle-ci a pour objectif d’unir le secteur privé libanais face aux nouveaux fléaux sociaux auxquels sont confrontés les Libanais. Le privé dans le social. C’était le thème du colloque organisé hier par FTML Cellis à l’hôtel Gefinor en présence du représentant de l’Unicef au Liban, M. Ekrem Birerdinc, de Mme Odette Thoraval, présidente de France Telecom, de Walid Arbid, président de l’Association universitaire des libanais diplômés de France (AULUF), et d’un grand nombre de journalistes. Ce colloque d’un jour et a été animé par de nombreuses interventions, sous forme de tables rondes, ayant pour objectif général d’aider les entreprises libanaises à trouver un équilibre entre le profit et la responsabilité sociale. «L’heure est venue pour les entreprises d’avoir le sens de leurs responsabilités à l’égard de la société libanaise», a déclaré dans son mot d’ouverture Salah Bouraad. «J’appelle les entreprises libanaises à s’engager pleinement dans la collectivité, j’ai la ferme conviction qu’ensemble nous pouvons faire la différence», a-t-il ajouté. M. Bouraad a ensuite souligné l’importance stratégique que représente l’engagement social pour la croissance et la pérennité de l’entreprise. C’est Ekrem Birerdinc qui a pris ensuite la parole en évoquant l’importance de ce qu’il appelle le «Global Compact». Ce programme, lancé en juillet 2000, regroupe une centaine d’entreprises de toutes tailles et de tout secteur et a pour but d’intégrer des principes sociaux dans leur stratégie et leur travail journalier à l’échelle internationale. Le «Global Compact» est un modèle tout à fait applicable au Liban», assure M. Birerdinc. Un chemin qui fait appel à la morale Dans la séance de l’avant-midi dirigée par M. Birerdinc, Odette Thoraval, lors de son allocution, a expliqué qu’en France plus de 500 entreprises se sont engagées dans le seul mécénat de solidarité sur les thèmes des droits de l’homme, éducation-formation, enfants-familles, emploi, précarité, handicapés et personnes âgées. «La responsabilité sociale des entreprises est un chemin de progrès qui fait appel à la morale et qui, en plaçant l’homme au cœur du système, permet à l’entreprise de vivre dans cette spirale vertueuse où elle se fait du bien en faisant le bien». C’était ensuite le tour de M. Philippe Skaff, président-directeur général de Grey World Wide, qui s’est exprimé de manière véhémente contre le phénomène d’urbanisme extrême dans lequel est tombé le Liban qu’il nomme «The Concrete Republic». «Chaque jour nous choisissons d’ignorer notre environnement urbain devenu chaotique. Nous prétendons ne pas voir les effets négatifs sur nos vies au quotidien. Combien de temps pouvons-nous maintenir cette attitude de laisser-faire face à cet urbanisme de plus en plus dévastateur ?» s’est interrogé M. Skaff. Mme Kelly Boucher, responsable du développement à Tetrapak, a soulevé que le principal objectif de l’entreprise est de soutenir et de motiver l’industrie laitière tout en fournissant une alimentation saine aux enfants. Cette action passe par la création de partenariat avec d’autres entreprises qui peuvent ainsi travailler ensemble et soutenir l’industrie locale. Dans sa présentation sur le thème de «générations, une culture de société», M. Salah Bouraad a expliqué que la responsabilité sociale n’est pas de la charité, mais un impératif stratégique pour les entreprises d’aujourd’hui. Selon lui, les consommateurs actuels exigent que les entreprises adhèrent à certaines valeurs et s’impliquent activement dans la société dans laquelle elles évoluent. D’où l’importance stratégique de la responsabilité sociale. Cette initiative permet à l’entreprise de consolider la cohésion sociale entre, tout d’abord, le personnel de la société, et ensuite avec les partenaires et les différents clients externes. La seconde séance a débuté avec l’intervention de Loubna Forzley, spécialiste des relations entre le secteur privé et la communauté à l’UNDP/UNV, qui a insisté sur le besoin du secteur privé de s’engager pleinement et activement en faveur de la collectivité s’il veut prospérer et réussir dans l’ère de la globalisation. Pour le capitaine Pfister, officier humanitaire de la Finul, les Casques bleus ont joué un rôle humanitaire important au Liban depuis 1978. Dans son exposé, le capitaine Pfister a expliqué que, depuis le retrait israélien du 25 mai 2000, la population du Liban-Sud fait face à des difficultés nouvelles et multiformes. Il y a un besoin impératif de reconstruire l’infrastructure et d’installer un réseau électrique digne de ce nom. Mais le plus grand défi, estime le capitaine Pfister, reste celui de recréer des liens entre le Sud et le reste du pays. C’est la présidente de l’entreprise Contact & Resource Center, Mme Agnès Wakim, qui a présenté le rôle principal du CRC, qui est celui de permettre aux personnes handicapées de s’insérer dans la société. Pour réussir ce pari, l’aide du secteur privé est indispensable. «À travers ce colloque, FTML Cellis a fait le premier pas, espérons que le reste du secteur privé suivra», a affirmé Mme Wakim. En clôture de la seconde table ronde, la parole a été laissée à Mme Arlette Jreissati, présidente de l’Association pour la promotion féminine, qui a rappelé le rôle archaïque de la femme libanaise, surtout dans les zones rurales du pays : «Pour la femme, pas de profession, si ce n’est celle d’épouse, et pas d’ambition, si ce n’est celle de fonder un foyer par le mariage, de bien soigner son mari et de lui donner des enfants», a conclu Mme Jreissati.
La société de téléphonie mobile FTML Cellis, sous l’impulsion de son directeur général Salah Bouraad, et en partenariat avec les Nations unies, a posé les bases de ce qui va devenir la Fédération libanaise des entreprises. Celle-ci a pour objectif d’unir le secteur privé libanais face aux nouveaux fléaux sociaux auxquels sont confrontés les Libanais. Le privé dans le...