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Actualités - CHRONOLOGIES

CONCERT - À l’amphithéâtre de l’USJ - Ensemble Tyr : souriante et sereine harmonie

Présenté par le Conservatoire national supérieur de musique, l’Ensemble Tyr, formé d’Ondin Brezeanu, Anna Kharazyan, Rosanna Pandjarian (violons) et Suzanne Ketchek (piano), a offert aux mélomanes libanais un concert de musique de chambre déclinant des pages de Chostakovitch, Gholmieh, Vivaldi et Ratz. Tranquille voyage sonore, aux éclats feutrés, à travers plus d’un horizon, menant l’auditeur de la Russie profonde à l’Orient en passant par la grâce brumeuse de Venise au XVIIe siècle. Ouverture avec trois duets (prélude, gavotte et valse) pour deux violons et piano de Chostakovitch, célèbre élève de Glazounov. Tout en maintenant des attaches solides avec le folkore russe, Chostakovitch est un musicien au langage moderne, à l’écriture simple, adroite et plaisante. Trois narrations aux tons variés, chargés de sentiments et d’expression originale où le piano et les violons, tout en dialoguant, s’harmonisent pour atteindre une singulière et sereine éloquence. Changement d’atmosphère avec la langueur des deux violons aux archets ponctuant le «temps et les caravanes» de Walid Gholmieh qui restitue, à travers de riches et chatoyantes sonorités, de chaleureuses et nostalgiques images orientales. D’un lyrisme bien levantin, cette œuvre toute en douceur et quelque tristesse joue avec subtilité, de la solitude des appels lointains et du chant des déserts. Cap sur la Cité des Doges, le «prêtre roux» de Venise, avec sa splendide musique de cour de la sérénissime, a fait dérouler, tel un ruban soyeux, le concerto en fa M pour trois violons et piano. Harmonie paisible et sage invention pour le compositeur des Quatre saisons qui sait toujours séduire et charmer son auditoire. Pour terminer, un concertino (pour deux violons et piano) de P. Ratz peu connu du public libanais. Œuvre toute en nuance et mouvement qui clôt ce concert sur une note de joyeuse vivacité. Prestation réussie pour une musique de chambre à l’harmonie sereine et souriante, et applaudissements nourris d’un public relativement nombreux en ce début pluvieux du mois de décembre.
Présenté par le Conservatoire national supérieur de musique, l’Ensemble Tyr, formé d’Ondin Brezeanu, Anna Kharazyan, Rosanna Pandjarian (violons) et Suzanne Ketchek (piano), a offert aux mélomanes libanais un concert de musique de chambre déclinant des pages de Chostakovitch, Gholmieh, Vivaldi et Ratz. Tranquille voyage sonore, aux éclats feutrés, à travers plus d’un...