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Actualités - CHRONOLOGIES

Partenariat - Réunion des Quinze aujourd’hui à Bruxelles au sujet du dossier libanais - Concertations européennes pour lever les derniers obstacles - à l’accord avec Beyrouth

Des représentants et des experts des quinze pays membres de l’Union européenne tiendront aujourd’hui à Bruxelles une réunion consacrée au dossier des négociations en cours entre l’UE et le Liban en vue de la conclusion de l’accord d’association appelé à concrétiser et officialiser l’adhésion du Liban au partenariat euro-méditerranéen. Cet accord d’association devrait être avalisé très prochainement par les deux parties. Le président de la Commission européenne, M. Romano Prodi, avait indiqué à ce propos, lors de la visite éclair qu’il avait effectuée à Beyrouth le 19 novembre dernier, que les négociations sur l’accord d’association «sont terminées» et que le texte serait paraphé «dans les deux semaines». En réalité, certains obstacles, en rapport essentiellement avec le problème des produits agricoles, continuent d’entraver quelque peu la conclusion de l’accord en question. Ce sont précisément ces obstacles qui seront discutés aujourd’hui à Bruxelles par les représentants des quinze pays membres de l’UE. Notre correspondant diplomatique Khalil Fleyhane indique que les dernières difficultés qui retardent la fin des négociations portent principalement, selon des sources diplomatiques européennes, sur les points suivants : – L’exportation de pommes de terre libanaises vers les marchés européens. Le Liban souhaite pouvoir exporter vers les pays de l’UE non moins de 50 000 tonnes de pommes de terre par an. La partie européenne réclame que cette quantité soit sensiblement réduite. Le négociateur libanais refuse toutefois de céder, mais il se heurte à ce propos à la position de la Hollande, notamment, qui insiste pour réduire le volume d’exportation des pommes de terre libanaises. L’Allemagne paraît adopter une position plus souple à ce sujet, suite à la récente visite que le Premier ministre Rafic Hariri a effectuée à Bonn. M. Hariri aurait en effet soulevé ce point avec les dirigeants allemands. – L’exportation de roses libanaises vers les quinze membres de l’UE. Le représentant de la Hollande exprime de sérieuses réserves sur ce plan, de peur des retombées négatives sur l’écoulement des roses cultivées en Hollande. – La liste des produits agricoles et agroalimentaires qui pourraient bénéficier de conditions avantageuses sur les marchés européens. Des divergences subsisteraient sur le nombre de produits qui pourraient être inclus dans la liste en question. Ces différents points seront discutés au cours de la réunion de Bruxelles, aujourd’hui. Si la partie européenne décide de donner une suite favorable aux requêtes libanaises, l’accord d’association pourrait effectivement être paraphé très prochainement, comme l’a suggéré M. Prodi. Il reste que l’accord ne sera officiellement signé qu’après avoir été soumis au Conseil des ministres qui devra le transmettre pour approbation au Parlement. Le programme MEDA Parallèlement à ce «forcing» visant à achever les négociations sur l’accord d’association, le Liban a également été à l’ordre du jour de la réunion que la commission chargée du programme MEDA a tenue hier, jeudi, à Bruxelles (le programme MEDA est l’instrument financier du partenariat euro-méditerranéen). Les membres de cette commission ont notamment examiné l’évolution de la conjoncture économique au Liban, sous l’angle des efforts de redressement et de restructuration déployés par le gouvernement libanais, notamment au niveau de la privatisation des services publics, de la mise en place de la TVA et de la réforme fiscale et administrative. Cette évaluation de «l’état des lieux» de l’économie libanaise par les pays de l’UE trouve son importance dans le fait qu’elle pourrait conditionner dans une certaine mesure l’aide économique accordée au Liban dans le cadre du programme MEDA (le budget du programme MEDA pour les cinq années à venir est de près de six milliards de dollars pour l’ensemble des douze pays du sud de la Méditerranée qui sont partie prenante au partenariat euro-méditerranéen). La part de MEDA qui reviendrait au Liban dépend de la capacité de l’appareil étatique libanais à mettre à exécution les projets de développement socio-économique. Or, certains ambassadeurs européens accrédités à Beyrouth établissent un bilan peu encourageant des capacités d’action de l’Administration libanaise dans ce domaine.
Des représentants et des experts des quinze pays membres de l’Union européenne tiendront aujourd’hui à Bruxelles une réunion consacrée au dossier des négociations en cours entre l’UE et le Liban en vue de la conclusion de l’accord d’association appelé à concrétiser et officialiser l’adhésion du Liban au partenariat euro-méditerranéen. Cet accord d’association...