L’ambassadeur russe chez Hariri - Pour Moscou, toutes les parties doivent unir leurs efforts en vue d’un règlement au Moyen-Orient

L’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, a souligné la nécessité pour l’ensemble des parties concernées par la crise au Moyen-Orient de coordonner leurs efforts afin de régler ce problème. Il s’est dit en faveur de l’application du rapport Mitchell pour que la violence «exercée par les Palestiniens» cesse et que «le blocus imposé par les Israéliens aux territoires palestiniens soit levé». M. Bolotine a tenu ces propos au terme d’un entretien avec le chef du gouvernement, Rafic Hariri, qui l’a reçu dans la matinée au Sérail. Le diplomate a transmis au président du Conseil les vœux de son homologue russe, Mikhaël Kassianov, à l’occasion de la fête de l’Indépendance. Plus tard, dans une déclaration à la presse, M. Bolotine a indiqué qu’il a aussi communiqué au chef du gouvernement la position de la Russie par rapport aux développements au Moyen-Orient et à la déclaration du secrétaire d’État américain, Colin Powell, sur une nouvelle «vision» américaine de la situation dans la région. «Il existe une vaste concordance de vues entre Moscou et Washington. Nous soutenons les efforts américains (pour rétablir le calme dans les Territoires) ; mais nous pensons dans le même temps qu’il faut que toutes les parties concernées par le dossier régional coordonnent leurs efforts pour régler la crise dans la région», a déclaré l’ambassadeur. M. Bolotine a en outre mis l’accent sur la nécessité d’appliquer le rapport Mitchell, ce qu’avait également prôné le secrétaire d’État américain, «pour qu’un terme soit mis à la violence exercée par les Palestiniens, que le blocus imposé aux territoires palestiniens soit levé et que les forces israéliennes se retirent des villes palestiniennes». Il a jugé tout aussi nécessaire le déblocage des volets libanais et syrien des négociations de paix avec Israël. «En ce qui concerne les problèmes de Jérusalem et des réfugiés palestiniens, nous pensons qu’il faut leur trouver une solution juste, fondée sur la légalité internationale», a-t-il ajouté. Prié de dire quel sera l’impact de la nouvelle initiative américaine sur la région, le diplomate a répondu : «La situation est difficile, mais nous sommes rassurés car nous constatons que les efforts pour régler les problèmes s’intensifient». Plus tard, M. Hariri a reçu le président de la commission parlementaire de l’Administration et de la Justice, Mikhaël Daher, avec qui il a passé en revue l’actualité locale. Les doléances des imprimeurs Il a ensuite accordé audience à une délégation du syndicat des imprimeurs, conduite par M. Joseph Sader, qui lui a remis un mémorandum dans lequel elle expose ses doléances. Après avoir relevé «les difficultés auxquelles le secteur de l’imprimerie est confronté depuis qu’il a perdu la majorité des marchés arabes», le mémorandum a réclamé, entre autres, un report de l’institution de la TVA jusqu’en 2004, «comme c’est le cas dans les pays voisins, afin que le secteur ne perde pas ce qui reste de son pouvoir compétitif».