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Parlement 2009 - CHRONOLOGIES

Dossier régional - Le secrétaire d’État américain entre en contact par téléphone avec le Premier ministre - Hariri plaide pour la concomitance - des volets palestinien, syrien et libanais

Le bureau de presse du Premier ministre Rafic Hariri a indiqué hier que le secrétaire d’État américain, Colin Powell, est entré en contact par téléphone avec M. Hariri pour un entretien axé sur la conjoncture présente au Proche Orient, notamment à la lumière des dernières idées avancées par M. Powell en vue de relancer le processus de paix dans la région. L’entretien téléphonique a également porté sur la prochaine tournée régionale du secrétaire d’État adjoint pour les affaires du Moyen-Orient, William Burns, et de son conseiller spécial, le général à la retraite Anthony Zinni, dans le cadre de l’initiative américaine pour une réactivation des efforts de paix au P-O. Le communiqué de la présidence du Conseil souligne sur ce plan que M. Hariri a mis l’accent sur la nécessité d’une «approche globale du processus de paix, sur base d’une concomitance des trois volets palestinien, syrien et libanais». Et le communiqué de préciser que «le chef du gouvernement a indiqué au secrétaire d’État que les Arabes sont prêts à un règlement rapide avec Israël, fondé sur une paix juste et globale qui aurait pour fondement l’application des résolutions internationales 242, 338 et 425, le principe de la terre contre la paix, l’édification d’un État palestinien ayant Jérusalem pour capitale, ainsi que le retrait israélien des territoires arabes occupés en Palestine, au Liban-Sud et dans le Golan syrien». L’entretien du Premier ministre avec le secrétaire d’État US a ainsi sans doute pavé la voie aux contacts que M. Burns et le général Zinni auront à Beyrouth dans le cadre de leur tournée régionale. Celle-ci sera, à l’évidence, consacrée à la relance de la dynamique de paix au P-O. Mais l’escale libanaise des deux émissaires US est interprétée à Beyrouth comme un «geste de bonne volonté» de l’Administration américaine à l’égard du Liban, plus particulièrement dans le contexte présent marqué depuis quelques jours par des tiraillements entre le pouvoir libanais et Washington concernant le dossier du Hezbollah. Le pouvoir, rappelle-t-on à ce sujet, a rejeté la demande US de gel des avoirs du Hezbollah, le parti intégriste ayant été inclus dans la troisième liste des organisations terroristes établie par Washington. Notre correspondant diplomatique, Khalil Fleyhane, rapporte sur ce plan que les sources ministérielles locales estiment que l’entretien téléphonique de M. Powell avec le chef du gouvernement constitue en tant que tel «un indice positif de l’attitude de l’Administration US à l’égard du Liban». «Le fait que le département d’État ait inclus Beyrouth dans la tournée régionale de M. Burns et du général Zinni signifie que Washington n’a pas l’intention de tenir le Liban à l’écart des démarches régionales en cours», soulignent les sources ministérielles susmentionnées qui vont jusqu’à affirmer que l’attitude positive de l’Administration Bush à l’égard du pouvoir libanais en dépit du refus de ce dernier de geler les avoirs du Hezbollah est due principalement à l’émergence de deux courants à Washington concernant le dossier du parti intégriste. Le courant dur est conduit par Mme Condoleeza Rice, conseillère du président Georges Bush à la Sécurité nationale, et par les responsables de la lutte antiterroriste. Cette aile dure souligne que l’Administration US devrait adopter une position très ferme à l’égard du refus libanais de geler les avoirs du Hezbollah. Le courant modéré, conduit par le secrétaire d’État, prône par contre la prudence et souligne que Washington devrait tempérer quelque peu sa réaction vis-à-vis de la position libanaise, compte tenu des relations amicales qui lient le Liban aux États-Unis. En tout état de cause – et comme l’a souligné M. Hariri lors de son entretien avec M. Powell –, l’important pour le pouvoir est que le processus de paix dans la région soit réellement relancé. C’est alors que le règlement de l’affaire du Hezbollah se fera sans doute d’une manière automatique et normale.
Le bureau de presse du Premier ministre Rafic Hariri a indiqué hier que le secrétaire d’État américain, Colin Powell, est entré en contact par téléphone avec M. Hariri pour un entretien axé sur la conjoncture présente au Proche Orient, notamment à la lumière des dernières idées...