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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Communautés - Sfeir : Au Liban, tout est en plusieurs exemplaires... comme les FL ou les Kataëb

Plus il s’éloigne du pays, plus il assène des vérités qui, de toute évidence, déplairaient à plus d’une partie libanaise ou étrangère. Au Mexique, où il a entamé jeudi une tournée pastorale de plus d’une semaine, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’est exprimé devant les membres de la colonie libanaise, décrivant en peu de mots la réalité amère que vit la mère-patrie : «Nous souhaitons que le Liban recouvre sa souveraineté, son indépendance et sa libre décision. Or jusqu’à présent, rien de cela n’est réalisé. Certes, a-t-il poursuivi, notre situation s’est améliorée car nous sommes sortis de la guerre. Ils essayent aujourd’hui de reconstruire ce qui a été détruit, mais la paix n’a pas encore été instaurée et notre décision ne nous appartient pas. L’important est que tous les émigrés viennent visiter le Liban. Nous n’aurons plus besoin alors de tourisme», a ajouté Mgr Sfeir. Il est clair à ses yeux que ce sont les quelque 500 000 Palestiniens se trouvant jusqu’à ce jour au Liban qui sont à l’origine des problèmes du pays. Le patriarche n’est pas tendre non plus pour les émigrés quand il s’agit notamment de s’unir au sein de l’Union libanaise culturelle mondiale. Il leur reproche de reproduire dans l’émigration les mêmes divisions qu’au Liban. «Nous voulons une seule ULCM car les divisions affaiblissent le Liban où nous retrouvons tout désormais en deux ou trois exemplaires. C’est toujours le même adage qui s’applique à tous les partis politiques et toutes les factions du pays : diviser pour régner», affirme le cardinal Sfeir. Il cite dans ce cadre, «parmi beaucoup d’autres, l’exemple des Kataëb et des Forces libanaises divisés, selon lui, en deux ou trois parties». Et le patriarche de poursuivre : «Nous ne voulons ni un Liban chrétien ni un Liban musulman, car si le pays se divise il ne manquera pas de disparaître. En effet, s’il devient chrétien, il se transforme en un nouvel Israël, sans en avoir la force, l’immunité et le soutien dont bénéficie l’État hébreu pour continuer à exister. Et si le Liban devient musulman, a-t-il ajouté, ses voisins n’en feront qu’une bouchée». Pour Mgr Sfeir, il est donc évident que le Liban a besoin de tous ses fils pour recouvrer sa souveraineté, son indépendance et sa liberté de décision. «L’histoire contemporaine a d’ailleurs montré que le Liban a pu se libérer de la domination turque grâce à ses émigrés à New York, à Paris ou au Caire», a déclaré le patriarche maronite. Selon lui, «l’ULCM assume donc une grande responsabilité dans le retour du Liban à la normale». Il revient ainsi aux Libanais de la diaspora de «resserrer les rangs et de vous adresser d’une seule voix aux gouvernants des pays où vous résidez pour leur demander d’aider le Liban à obtenir l’application des résolutions prises en sa faveur en vue du retrait de toutes les armées étrangères de son territoire». Notons enfin que le cardinal Sfeir a reçu le nonce apostolique à Mexico, Mgr Giusette Bertello.
Plus il s’éloigne du pays, plus il assène des vérités qui, de toute évidence, déplairaient à plus d’une partie libanaise ou étrangère. Au Mexique, où il a entamé jeudi une tournée pastorale de plus d’une semaine, le patriarche maronite Nasrallah Sfeir s’est exprimé devant les membres de la colonie libanaise, décrivant en peu de mots la réalité amère que vit la...