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Actualités - CHRONOLOGIES

Conjoncture - Le Fonds révise à la baisse ses prévisions de croissance - Pas de récession mondiale, affirme le FMI

Le Fonds monétaire international (FMI) a donné hier une évaluation de la situation économique mondiale équivalant à une récession pour cette année et la prochaine. Il a admis que les projections économiques après les attentats du 11 septembre revenaient probablement à «essayer de lire dans le marc de café». Lors d’une conférence de presse de présentation de la réunion qui aura lieu ce week-end à Ottawa, son directeur général, Horst Köhler, a estimé que la croissance économique mondiale serait de 2,4 % cette année et la prochaine. Dans son rapport d’octobre, le FMI prévoyait 2,6 % en 2001 et 3,5 % en 2002. Elle serait de 1,1 % en 2001 pour les USA, puis de 0,7 % en 2002, de 1,7 % pour l’Union européenne (UE) puis de 1,4 %. Pour le Japon, la croissance serait négative de 0,9 % puis de 1,3 %. Le FMI s’attendait en octobre à une croissance de 1,3 % cette année puis de 2,2 % la prochaine pour les États-Unis, de 1,8 % puis de 2,2 % pour l’UE et pour le Japon négative de 0,5 % puis positive de 0,2 %. Une croissance économique de moins de 2,5 % est généralement considérée par la plupart des économistes comme indicative d’une récession. Pour le créancier international, cette situation est «difficile» mais «gérable» et il s’attend toujours à une reprise à partir du milieu de l’année prochaine, en ajoutant qu’on «ne peut exclure» la possibilité d’un scénario moins bon étant donné le «degré extraordinaire d’incertitude» depuis les attentats du 11 septembre. «Il n’y aura pas de récession mondiale. La situation est moins sévère qu’en 1991 ou à la fin des années 80. Les principaux fondamentaux de l’économie sont encore bons et progressent», a jugé le directeur général du Fonds. Concernant le rôle des politiques monétaires pour soutenir les économies, M. Köhler a estimé que la politique de taux de la Banque centrale européenne (BCE) ne devait «pas être une copie conforme de celle de la Réserve fédérale (Fed)». «La politique de la Fed est la bonne, mais la même agressivité de la part de la BCE aurait été une erreur», a affirmé le directeur général du Fonds lors de la conférence. La Fed a baissé dix fois son taux interbancaire en 2001, soit au total 4,50 points de pourcentage. La BCE a baissé sur cette période quatre fois son taux de refinancement, représentant une baisse cumulée de 150 points de base. M. Köhler a estimé que la Fed et la BCE gardaient une marge de manœuvre pour baisser encore davantage leurs taux directeurs «si nécessaire», en raison de «l’absence virtuelle de pressions inflationnistes» aux États-Unis comme en Europe. M. Köhler a par ailleurs appelé le Congrès américain à «approuver rapidement» un programme de relance économique actuellement bloqué en raison des divisions entre démocrates et républicains. Il a enfin insisté sur le fait que la politique monétaire jouerait un rôle particulièrement «important» à son avis au Japon, dont la déflation «inquiète» le FMI.
Le Fonds monétaire international (FMI) a donné hier une évaluation de la situation économique mondiale équivalant à une récession pour cette année et la prochaine. Il a admis que les projections économiques après les attentats du 11 septembre revenaient probablement à «essayer de lire dans le marc de café». Lors d’une conférence de presse de présentation de la...