Droits humains - Un rapport du Pnud sur l’impact de la globalisation - 63 % des femmes arabes demeurent illettrées

Le fossé entre l’homme et la femme s’élargit, dans le monde arabe, sous l’effet de la mondialisation, constate un rapport sur le développement de la femme arabe, le premier de son genre à être établi. Enrichi de tableaux et de statistiques, le rapport, établi par le Centre de la femme arabe pour la formation et l’études (Cawtar), dans le cadre du Pnud, souligne que les catégories de la population qui bénéficient des bienfaits de la mondialisation sont limitées et appartiennent au sexe masculin. Les grandes orientations du rapport de Cawtar, appelé «Globalisation et l’égalité des sexes», ont été rendues publiques hier au cours d’une conférence de presse à la Maison des Nations unies, en présence de l’émir Talal ben Abdel Aziz, président du programme du Golfe arabe pour l’appui aux organisations des Nations unies (Agfund). L’étude doit permettre aux gouvernements arabes de dépasser les effets de la mondialisation sur l’inégalité entre les sexes, notamment sur le plan de l’emploi, qu’ils ont omis d’anticiper, en lançant sans réfléchir leurs pays dans le processus. Parmi les effets négatifs de la mondialisation sur le monde arabe figurent la baisse des exportations arabes, la stagnation du PIB, le recul des investissements étrangers, sans parler de l’absence de croissance et en particulier de la croissance de l’emploi. Ces phénomènes conjugués ont affecté de façon significative le niveau de l’emploi chez les femmes. Les privatisations, en particulier, ont privé de nombreuses femmes de leurs emplois. Voici quelques chiffres significatifs établis par le rapport ; Pourcentage des femmes par rapport au total des forces productives arabes : 25 % (c’est le pourcentage le plus bas du monde). Part des femmes dans le PIB par rapport aux hommes : 29 %. Pourcentage de femmes illettrées : 63 %, soit 68 millions de femmes arabes. Pourcentage de femmes utilisant l’Internet : 6 %.