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Actualités - CHRONOLOGIES

DOSSIER RÉGIONAL - John Manley a rencontré Lahoud, Berry, Hariri et Hammoud - Le ministre canadien des AE demande au Liban - de contrôler les groupes radicaux

Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Manley, a réaffirmé hier à Beyrouth qu’il était «nécessaire que les gouvernements concernés contrôlent les groupes qui utilisent la violence comme instrument politique». «Dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme, les gouvernements qui ont la capacité d’influencer tous les groupes ayant choisi la violence comme instrument pour atteindre des objectifs politiques devraient user de leur influence pour les en décourager», a-t-il indiqué dans une conférence de presse conjointe avec le ministre libanais des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, tenue au Grand Sérail, à l’issue de la rencontre de M. Manley avec le chef du gouvernement libanais, Rafic Hariri. En tournée dans la région, le chef de la diplomatie canadienne quittera ce matin le Liban pour Israël et les territoires autonomes. Avant d’arriver lundi soir à Beyrouth, il s’était déjà entretenu avec des responsables à Damas et à Téhéran. En réponse à une question relative au Hezbollah, le ministre canadien a relevé qu’il avait eu «une discussion avec les autorités libanaises, sur la qualification de certains groupes actifs sur son territoire, mais c’est au Liban de traiter avec ces groupes». Il avait tenu lundi le même discours à Damas avec les dirigeants syriens et avait notamment indiqué qu’il avait demandé à ses interlocuteurs d’exercer «une sorte de contrôle sur les groupes qui pratiquent la violence et qui affectent le processus de paix». «Mon message est donc bien clair à ce sujet», a encore indiqué hier à Beyrouth le chef de la diplomatie canadienne. Au cours de la conférence de presse, quand le Hezbollah a été évoqué, M. Hammoud a interrompu la déclaration de son homologue canadien pour rappeler «la position libanaise selon laquelle il est nécessaire de faire la différence entre le terrorisme et le droit à la résistance légitime contre l’occupation, ce qui est le cas de la résistance contre Israël, menée par le Hezbollah». En réponse à une question relative à la coopération entre la communauté internationale et la Syrie pour la lutte antiterroriste, le chef de la diplomatie canadienne a souligné l’importance «d’avoir un consensus international contre le terrorisme». «Ceci ne devrait pas nécessairement se traduire par une contribution militaire à l’effort global, mais c’est important d’avoir des échanges d’informations entre gouvernements», a-t-il ajouté. Le Liban contre l’implantation des Palestiniens Et le ministre canadien des Affaires étrangères de poursuivre que «les efforts antiterroristes ne sont pas dirigés contre un groupe religieux ou ethnique mais contre ceux qui utilisent le terrorisme comme un instrument qui cause du tort à tout le monde et aussi aux causes qu’ils prétendent défendre». Au cours de son entretien avec les journalistes, M. Manley a salué «la rapidité avec laquelle le gouvernement libanais a condamné les attentats du 11 septembre». «Nous accueillons également le soutien qu’accorde le Liban pour la lutte internationale contre le terrorisme, qui présente une menace à nous tous», a-t-il poursuivi. Le ministre libanais des Affaires étrangères a pour sa part qualifié de «généreux et vastes» les entretiens entre son homologue canadien et les responsables libanais. «Nous avons effectué un tour d’horizon en présentant à M. Manley le point de vue du Liban». «Le Canada est un pays ami qui accueille sur son territoire plus de 300 000 Libanais», a-t-il ajouté. Le chef de la diplomatie canadienne s’est entretenu hier avec le président de la République, le général Émile Lahoud. M. Manley était accompagné de ses adjoints John McNee et Tony Macerollo, de l’attaché de presse du ministère canadien des Affaires étrangères, Jenifer Sloan, et de l’ambassadeur du Canada au Liban, Haig Sarafian. Durant sa rencontre avec M. Manley, le chef de l’État a exposé la position du Liban en appelant la communauté internationale à «réévaluer les événements qui touchent le monde actuellement et à définir avec objectivité et justice les véritables causes qui ont mené à la montée des actes terroristes, dénoncés par tous». Et de souligner la différence entre «le droit légitime des peuples à lutter pour récupérer leurs territoires occupés et le terrorisme qui n’a ni religion ni appartenance». «Le Liban, a relevé le président de la République, a le droit de lutter pour récupérer les fermes de Chebaa et pour le retour des détenus libanais dans les prisons israéliennes». Réfutant «les tentatives israéliennes qui accusent la Résistance de terrorisme», il a affirmé que «c’est l’occupation qui constitue le terrorisme par excellence». Le général Lahoud a également indiqué que «seule une solution globale et juste, émanant de l’application des résolutions internationales, et le retrait complet des territoires arabes occupés pourront régler le conflit du Moyen-Orient et mettre un terme aux affrontements militaires». Et de souligner l’importance «du droit de retour des réfugiés palestiniens» refusant «leur implantation dans les pays d’accueil, notamment au Liban». Le chef de la diplomatie canadienne s’est aussi entretenu avec le président de la Chambre, M. Nabih Berry, en présence de M. Hammoud. Il s’est ensuite rendu au Grand Sérail pour rencontrer, en présence de son homologue libanais, le président du Conseil Rafic Hariri. M. Manley avait entamé sa journée d’hier par une rencontre d’une heure avec le ministre libanais des Affaires étrangères, au palais Bustros.
Le ministre canadien des Affaires étrangères, John Manley, a réaffirmé hier à Beyrouth qu’il était «nécessaire que les gouvernements concernés contrôlent les groupes qui utilisent la violence comme instrument politique». «Dans le cadre de la lutte globale contre le terrorisme, les gouvernements qui ont la capacité d’influencer tous les groupes ayant choisi la violence...