Ordre - Onze avocats à l’honneur pour leur jubilé d’or

L’Ordre des avocats a célébré hier le jubilé d’or de onze de ses membres au cours d’un dîner à l’hôtel al-Bustan de Beit Mery, en présence notamment du bâtonnier de l’Ordre de Beyrouth, Me Michel Lyan, et de nombreuses autres personnalités du barreau. Les avocats honorés sont : Mes Badaoui Sélim Abou Dib, Antoine Philippe Abi Nader, Najib Moustapha Jamaleddin, Fouad Youssef el-Hajj Ali, Nadim Hussein Hatoum, Antoine Najib Haddad, Khodr Ali Haraké, Ahmad Assaad Soueid, Najib Sélim el-Fakih, Noureddine Mahmoud Kantari et Gebran Nakhlé Majdalani. Une attestation pour leurs cinquante ans de service au barreau a été remise à ces onze avocats, qui ont été par la suite décorés de la médaille de l’Ordre. Me Michel Lyan a rendu hommage à la persévérance des avocats honorés, à leur courage et à leur sens profond de la justice. «Si on leur demandait quel était leur métier, ils répondraient : la loi est un océan. Trouverait-on des limites à l’océan ?» a-t-il commenté, pour attester de l’importance des services rendus par ces membres du barreau, ainsi que du combat incessant de l’avocat pour le respect des droits. Me Badaoui Abou Dib a pris la parole au nom de ses collègues. «Le critère de la fidélité à notre mission n’est pas l’échec ou la réussite, mais l’accomplissement du devoir sacré et la foi en la justice», a-t-il déclaré. Me Abou Dib a souligné que, malgré les années de guerre et de difficultés qui ont secoué le Liban, l’Ordre des avocats a poursuivi sa mission et a été le «seul bastion de l’unité nationale». «La pratique nous a appris que l’avocat a pour mission de défendre son client, fût-il d’un autre camp politique, ce qui est d’autant plus important que, de nos jours, les gens au pouvoir traînent devant les tribunaux leurs adversaires politiques. La pratique nous a également appris que l’avocat est indépendant vis-à-vis du pouvoir politique, de l’opinion publique et des tribunaux», a poursuivi Me Abou Dib. «Il fait face aux abus et aux pressions, et garantit le droit à la défense, parce que la loi est au service du respect des droits et non le contraire». Me Abou Dib a encore dit sa fierté d’appartenir à un ordre qui «a toujours donné l’exemple de la liberté et de la démocratie, loin de toute influence, notamment lors d’élections au sein du barreau». Par la suite, le poète Saïd Akl a félicité les avocats à l’honneur ce soir-là.