Coopération - Le chef de la diplomatie participera à la conférence de Bruxelles - Hammoud tentera de relancer - les pourparlers pour la conclusion de l’accord d’association

C’est confirmé officiellement. Le chef de la diplomatie, Mahmoud Hammoud, présidera la délégation libanaise à la conférence des ministres des Affaires étrangères des pays participant au partenariat euro-méditerranéen, lancé à Barcelone en novembre 1995. Cette conférence ministérielle aura lieu les 5 et 6 novembre prochain à Bruxelles. Les sources proches du palais Bustros soulignent que M. Hammoud profitera vraisemblablement de sa présence à Bruxelles pour entreprendre une série de contacts au plus haut niveau avec les responsables européens afin de donner un nouvel élan aux pourparlers en cours entre l’Union européenne et le Liban en vue de conclure entre les deux parties l’accord d’association s’inscrivant dans le cadre du partenariat. En tout état de cause, les milieux diplomatiques à Beyrouth mettent l’accent sur l’importance de la rencontre du 5 novembre, soulignant notamment que c’est la première fois que M. Hammoud participera à une conférence ministérielle regroupant les pays qui sont partie prenante au partenariat euro-méditerranéen, à savoir les quinze membres de l’Union européenne et les douze pays du sud de la Méditerranée. Mais indépendamment de cette considération purement locale, l’importance de cette réunion réside surtout dans le fait qu’il s’agira de la première conférence du genre depuis les attentats du 11 septembre dernier. Ces assises se tiennent, en outre, dans une conjoncture régionale particulièrement tendue, du fait du blocage du processus de paix israélo-palestinien. C’est précisément un tel blocage politique au Proche-Orient qui avait poussé le Liban et la Syrie à boycotter l’année dernière la conférence ministérielle euro-méditerranéenne qui s’était tenue à Marseille. La participation libanaise (et syrienne) à la réunion de cette année paraît donc d’autant plus importante que la tension israélo-palestinienne demeure toujours aussi vive. À la lumière d’une telle conjoncture, les ministres européens s’efforceront d’organiser une réunion entre les chefs de la diplomatie israélienne et palestinienne. La grande question qui se pose toutefois à ce propos est de savoir si le chef de la diplomatie israélienne, Shimon Peres, sera présent ou non à Bruxelles. Le responsable de la politique de sécurité au sein de l’Union européenne, Javier Solana, espère sur ce plan que la conférence de Bruxelles donnera un nouveau souffle au processus de paix au Proche-Orient. En tout état de cause, la réunion devrait permettre de relancer certains aspects essentiels du partenariat euro-méditerranéen, notamment en ce qui concerne les volets culturel et judiciaire ainsi que le dossier des conditions de la femme. Sans compter, évidemment, la crise du Proche-Orient et la lutte contre le terrorisme.