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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - L’ancien secrétaire d’État adjoint reçu par Lahoud et Hariri - Walker : « Le terrorisme, c’est la mort d’innocents, pas les actes de résistance »

L’ex-secrétaire d’État adjoint américain chargé du Proche-Orient, Edward Walker, a entamé hier à Beyrouth une tournée dans la région pour évaluer la situation après les attentats du 11 septembre et les frappes américaines en Afghanistan. Il a souligné, à son arrivée, que le terrorisme a été bel et bien défini et qu’il s’agit de «la mort brutale de civils innocents, et non pas d’actes de résistance». M. Walker, qui préside l’Institut des études stratégiques du Proche-Orient (Middle East Institute for Strategic Studies), a été reçu par le chef de l’État Émile Lahoud et le Premier ministre Rafic Hariri. L’ancien responsable américain, qui est accompagné d’une délégation de l’institut, entend évaluer la situation dans la région et la position des pays de la région après les attentats terroristes de New York et de Washington, ainsi que les opérations militaires en Afghanistan et l’action internationale pour la lutte contre le terrorisme, précise un communiqué de Baabda. Après Beyrouth, M. Walker doit se rendre en Syrie, en Jordanie, en Arabie séoudite, dans les territoires autonomes palestiniens et en Israël. De source informée, on indique que l’entretien entre M. Lahoud et les membres de la délégation a porté sur les développements dans la région. Le chef de l’État a exposé à M. Walker «les constantes de la position libanaise à ce sujet et à l’égard du processus de paix», ajoute-t-on de même source. M. Lahoud a «insisté sur la nécessité d’une action rapide pour stopper l’escalade dans les territoires palestiniens et relancer les négociations de paix», poursuit-on. Il a aussi «averti que si la situation ne s’améliorait pas, des réactions négatives de la part des pays arabes pourraient se produire». À son arrivée à l’AIB, M. Walker avait déclaré à la presse que l’objectif de la tournée était de tenter de se faire «une idée globale de la situation au Proche-Orient et de connaître la position du gouvernement libanais, tant à l’égard de la politique des États-Unis que vis-à-vis des développements dans la région». Il a indiqué qu’il comptait examiner avec les responsables libanais les moyens de parvenir à un règlement des problèmes qui se posent, «en particulier la question palestinienne, le dossier du développement du Liban-Sud et l’affaire de l’Irak». M. Walker a précisé qu’outre le chef de l’État et le Premier ministre, la délégation devrait rencontrer également le vice-président du Conseil, Issam Farès, ainsi que des représentants de la presse libanaise. En revanche, a-t-il ajouté, un entretien avec le président de la Chambre, Nabih Berry, n’a pas été confirmé. «Nous sommes confrontés (au Proche-Orient) à des problèmes très graves que nous devons traiter avec fermeté et nous devrons agir sur le volet palestinien de manière efficace», a-t-il dit, soulignant que le président américain George W. Bush «s’est engagé à œuvrer pour régler ce problème». «Je pense qu’avec le soutien des États-Unis, il serait possible de réaliser des progrès dans cette voie, bien que le problème soit très difficile», a-t-il estimé. Sur le point de savoir s’il y avait de nouvelles demandes américaines au Liban dans le cadre de la lutte contre le terrorisme, M. Walker a répondu : «Non, il n’y a pas de demandes. Nous sommes venus pour sonder l’opinion publique et connaître la position des Libanais. Nous voulons nous familiariser avec les problèmes des Libanais afin qu’à notre retour, nous expliquions au Congrès et à l’opinion américaine la réalité de ce qui se passe ici. Car il faut savoir qu’il y a aux États-Unis beaucoup d’ignorance à cet égard. C’est ce que nous tenterons de corriger». Au sujet du terrorisme, il a souligné qu’il s’agissait «d’un problème sérieux et dangereux qui concerne tout le monde». «Nous avons défini le terrorisme de manière claire et nous savons de quoi nous parlons à ce sujet. Il s’agit de la mort violente de civils et non d’actes de résistance ou d’autres considérations qui ont conduit à des malentendus», a-t-il expliqué. Interrogé sur les listes de terroristes établies par les autorités américaines, M. Walker a indiqué qu’il n’avait pas l’intention de «commenter la question de la nationalité» des personnes dont les noms figurent sur ces listes. «Certains peuvent être libanais, séoudiens ou égyptiens. Ce qui compte, c’est qu’il s’agit d’individus qui, nous le croyons, ont violé les lois de toutes les nations en massacrant des civils innocents. C’est pourquoi nous voulons qu’ils soient traduits en justice et que les procès soient équitables», a-t-il déclaré.
L’ex-secrétaire d’État adjoint américain chargé du Proche-Orient, Edward Walker, a entamé hier à Beyrouth une tournée dans la région pour évaluer la situation après les attentats du 11 septembre et les frappes américaines en Afghanistan. Il a souligné, à son arrivée, que le terrorisme a été bel et bien défini et qu’il s’agit de «la mort brutale de civils...