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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-Israël - Liesse dans les camps palestiniens - après l’assassinat du ministre israélien du Tourisme

Plusieurs centaines de réfugiés des camps palestiniens sont descendus hier dans la rue pour exprimer leur joie à l’annonce de la mort du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, qui a succombé à des tirs à Jérusalem-Est, revendiqués par le FPLP. C’est au camp d’Aïn el-Héloué, qui abrite les QG des organisations paramilitaires, nationalistes, radicales et islamistes, que les premières manifestations de joie ont eu lieu avant de s’étendre à d’autres camps. Venant des quatre coins d’Aïn el-Héloué, des centaines d’habitants ont convergé vers la permanence du Front populaire de libération de la Palestine (FPLP). Les manifestants ont laissé éclater leur joie en faisant le V de la victoire et ont félicité les responsables du FPLP en leur serrant la main en disant «mabrouk» (félicitations). Des cadres de la formation palestinienne radicale distribuaient des douceurs orientales, alors que des jeunes arboraient des drapeaux palestiniens et des bannières du FPLP, dont le chef Abou Ali Moustapha, a été assassiné le 27 août par Israël. Très vite, des jeunes habillés de tee-shirts imprimés du portrait d’Abou Ali Moustapha ont formé des rondes et dansé la dabké. «Nos héros ont vengé Abou Ali Moustapha et les martyrs de l’intifada morts par les balles des sionistes». C’est ce que Hussein, 55 ans, un épicier du camp qui s’est empressé de fermer son commerce pour participer à la «fête», a déclaré au correspondant de l’AFP. Le responsable de l’information du FPLP, Abou Talal, s’était déjà félicité de l’attentat, le qualifiant de «réplique normale aux crimes antipalestiniens» du Premier ministre israélien Ariel Sharon. «L’opération héroïque de nos combattants est une réplique normale aux crimes perpétrés par Sharon, notamment contre Abou Ali Moustapha», avait déclaré à l’AFP Abou Talal dès la diffusion de la nouvelle de l’attentat et avant que le ministre israélien ne succombe à ses blessures. De son côté, Sultan Abou el-Aynayn, chef du Fateh de Yasser Arafat au Liban, a affirmé que «Sharon, qui a semé la mort, a récolté la mort». «Sharon a continué en dépit du cessez-le-feu à assassiner les militants palestiniens et doit donc assumer la responsabilité des ripostes palestiniennes», a-t-il dit à l’AFP. Pour Bassam Zayné, ouvrier agricole, «le ministre tué a payé le prix de ses idées racistes et de ses appels à l’assassinat des Palestiniens». Des manifestations de liesse ont également éclaté dans les camps de Chatila, à Beyrouth et de Nahr el-Bared et Beddaoui au Liban-Nord. À Chatila, des dizaines de personnes agglutinées devant un poste de télévision après l’annonce de l’attentat ont poussé des cris de joie dès que la mort du ministre israélien a été annoncée. À Nahr el-Bared et Beddaoui, les écoliers ont interrompu leurs cours et rejoint des habitants qui manifestaient, alors que des cortèges de voitures sillonnaient les rues des camps klaxons bloqués.
Plusieurs centaines de réfugiés des camps palestiniens sont descendus hier dans la rue pour exprimer leur joie à l’annonce de la mort du ministre israélien du Tourisme, Rehavam Zeevi, qui a succombé à des tirs à Jérusalem-Est, revendiqués par le FPLP. C’est au camp d’Aïn el-Héloué, qui abrite les QG des organisations paramilitaires, nationalistes, radicales et...