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Actualités - CHRONOLOGIES

Exécutif - Construction d’un nouveau siège pour les AE dans le centre-ville - Les tiraillements au sein du gouvernement - bloquent les nominations administratives

Les développements en cours sur la scène internationale à la lumière des frappes américaines en Afghanistan ont été au centre de la réunion ordinaire que le Conseil des ministres a tenue hier, place du Musée, sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Le communiqué officiel rendu public au terme de la réunion n’a pas évoqué cette question, mais le ministre de l’Information, Ghazi Aridi, a réaffirmé à cette occasion la position de principe du pouvoir libanais, à savoir qu’il est nécessaire d’établir une claire distinction entre le terrorisme et la résistance, ce qui implique la reconnaissance du droit des peuples à lutter contre l’occupation. M. Aridi a, d’autre part, souligné que Beyrouth n’avait encore reçu aucune requête de la part de Washington concernant les trois terroristes libanais inclus dans la liste des 22 terroristes les plus recherchés par l’Administration US. Contrairement à la coutume, ni le chef de l’État ni le Premier ministre n’ont pris la parole au début de la séance du cabinet pour commenter la conjoncture politique actuelle. Le président Lahoud a simplement demandé au ministre des Affaires étrangères, Mahmoud Hammoud, d’exposer aux membres du gouvernement le bilan des conférences ministérielles de la Ligue arabe et de l’Organisation de la conférence islamique qui viennent de se tenir au Qatar. La gravité de la situation internationale a ainsi occulté, en quelque sorte, l’ordre du jour traditionnel du Conseil des ministres. La seule décision importante adoptée par le gouvernement aura été l’approbation d’une proposition visant à construire un nouveau siège pour le ministère des Affaires étrangères sur un terrain appartenant à l’État. Le palais Bustros sera toutefois maintenu, dans le même temps, de sorte que le ministère des AE bénéficiera de deux bâtiments. Le terrain mis à la disposition des AE par l’État est situé dans le centre-ville, dans la zone de Solidere, près de la Maison des Nations unies (où se trouvent, notamment, les bureaux de l’Escwa). Le terrain en question a une superficie de 3 300 mètres carrés. Le Conseil des ministres s’est par ailleurs penché sur la polémique qui a surgi au cours des dernières quarante-huit heures entre le ministre de l’Information et le commandement de l’armée, à la suite de la déclaration de M. Aridi qui avait critiqué le fait que l’armée ait tiré 21 coups de canon, lundi dernier, pour saluer l’arrivée d’un navire-école de la marine militaire brésilienne. Le ministre de l’Information a exposé son point de vue au sujet de cette affaire, déplorant le fait que le commandement de l’armée ait publié un communiqué s’en prenant à un membre du gouvernement. Le ministre de la Défense, M. Khalil Hraoui, a souligné sur ce plan qu’il n’avait pas été informé au préalable du communiqué du commandement de l’armée. M. Hraoui a toutefois précisé qu’il s’agissait là d’un communiqué de «pure routine» et qu’il n’avait pas besoin d’en être informé avant sa publication. Le ministre du Travail, Ali Kanso (représentant le Parti syrien national social), a pris la parole à son tour pour dénoncer les critiques du ministre de l’Information à l’égard du commandement de l’armée. Le président Lahoud est alors intervenu pour souligner que les circonstances présentes imposent de dépasser les querelles marginales. Il convient d’indiquer dans ce cadre que les nominations qui devaient avoir lieu hier pour pourvoir à certains postes de première catégorie ont été ajournées en raison des divergences apparues à ce propos entre les pôles du pouvoir. Ces tiraillements ont d’ailleurs été confirmés par le ministre de l’Information dans la déclaration qu’il a faite à l’issue de la séance du cabinet. Pressé de questions par les journalistes au sujet de la position du Liban concernant la liste des 22 terroristes rendue publique par le président George Bush, M. Aridi a souligné qu’aucune requête officielle n’avait été présentée au gouvernement libanais pour ce qui a trait aux trois membres présumés du Hezbollah inclus dans cette liste (Imad Moghnié, Ali Atwé et Hassan Ezzeddine). «Lorsqu’une demande nous sera soumise à ce sujet, a déclaré M. Aridi, le Liban fera connaître sa position de principe qui rejoint celle des pays arabes et islamiques, à savoir qu’il faut distinguer entre le terrorisme et la résistance, d’une part, et qu’il faut reconnaître le droit des peuples à lutter contre l’occupation, d’autre part».
Les développements en cours sur la scène internationale à la lumière des frappes américaines en Afghanistan ont été au centre de la réunion ordinaire que le Conseil des ministres a tenue hier, place du Musée, sous la présidence du chef de l’État, le général Émile Lahoud. Le communiqué officiel rendu public au terme de la réunion n’a pas évoqué cette question, mais...