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Actualités - CONFERENCES DE PRESSE

Hammoud souligne la nécessité de ne pas confondre résistance et terrorisme - Document de travail libanais à l’OCI

Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a participé hier à une réunion avec ses homologues des pays arabes à Doha. Au cours de la rencontre ministérielle, les diplomates ont évoqué les documents de travail qu’ils présenteront aujourd’hui mercredi à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). À son arrivée hier à l’aéroport de Doha, M. Hammoud a affirmé que le terrorisme serait le thème de la réunion de l’OCI. «Nous allons étudier les moyens de séparer cette question du droit des peuples à la résistance contre l’occupation, droit garanti par les chartes, les conventions internationales et les résolutions de l’Onu», a-t-il indiqué. Il a par ailleurs estimé que «l’importance de cette réunion réside dans les positions, exprimant le refus musulman de tout genre de terrorisme, qui vont en émaner». Et de préciser : «Plus particulièrement le terrorisme israélien qui continue à frapper au Liban et en Palestine occupée». M. Hammoud a par ailleurs exprimé son souhait de voir le document de travail élaboré par le Liban, après multiples concertations avec les diplomates arabes et le secrétaire général de la Ligue arabe, accepté par les ministres des Affaires étrangères présents à la réunion de l’OCI. Interrogé sur le contenu du document, le ministre des Affaires étrangères a répondu : «Nous y insistons sur la nécessité de distinguer entre terrorisme et résistance. Une résistance dont nous sommes fiers et qui a œuvré pour bouter l’occupant israélien, après que le Conseil de sécurité et l’Onu a manqué durant 22 ans d’appliquer la résolution 425». «Dans notre intervention devant nos confrères de l’OCI, nous mettrons en exergue la disposition permanente du Liban à étudier toute initiative internationale rapide pour une conférence internationale sur la définition du terrorisme», a-t-il souligné, indiquant que le but est d’éviter toute interprétation, explication ou utilisation du terme sous la forme d’un alibi. M. Hammoud a également plaidé pour une définition qui irait de concert avec les principes du droit international et de la souveraineté. «Nous savons ce que nous voulons (…). Nous savons que ce qui s’est produit n’est pas à traiter à la légère (…). Nous souhaitons que les résultats des discussions et des réunions expriment nos intérêts et nos droits dans ce monde, surtout après qu’on a jeté l’anathème sur les musulmans, sur l’islam et sur les Arabes en les accusant de pratiquer et de défendre le terrorisme. En tant que musulmans et arabes, nous n’avons jamais été des terroristes. Nous sommes, en revanche, toujours victimes du terrorisme», a-t-il ajouté. Il a en outre révélé les autres grands titres du document de travail libanais, lesquels portent sur «les attentats du 11 septembre à Washington et New York et les milliers de victimes innocentes qu’ils ont occasionnées, la nécessité de condamner tous les actes terroristes et de parvenir à une définition commune du terrorisme». M. Hammoud est ensuite revenu à la charge dans sa dénonciation du «terrorisme israélien dont le Liban est victime depuis des décennies», mettant l’accent sur la nécessité de «rectifier l’image qui a été apposée au monde arabo-musulman intentionnellement ou pas», lorsque celui-ci a été qualifié de terroriste. «Les Arabes, comme les musulmans, ont toujours été hostiles au terrorisme, et en ont souffert tout le long du conflit israélo-arabe. Tout le monde sait que l’islam est la religion du pardon, de l’appel à la concorde et à la connaissance de l’autre. Selon cette religion, il ne faut pas tuer une âme injustement», a-t-il estimé. Il a enfin mis l’accent sur «la coordination continuelle avec les frères syriens, conformément à la concomitance des volets dans la lutte israélo-arabe», affirmant que les deux pays «sont d’accord sur les positions à prendre concernant toute cette affaire». Avec le ministre irakien M. Hammoud a ensuite conféré avec le ministre irakien des Affaires étrangères Nagy Sabri Ahmad, à l’hôtel Sheraton. Les deux hommes ont évoqué les documents de travail des pays arabes qui seront présentés durant la réunion de l’OCI. À l’issue de la réunion, M. Ahmad a affirmé que «le Liban et l’Irak ont des soucis communs», notamment pour ce qui est «d’affronter le danger qui menace le monde arabe et les pays musulmans et qui a commencé à attaquer l’Afghanistan (…)». Réclamant, à l’instar de son homologue libanais, la tenue d’une conférence pour la définition du terrorisme sous l’égide de l’Onu et «loin du climat de terreur entretenu par la Grande-Bretagne et les États-Unis», le diplomate irakien n’a pas exclu que les frappes américaines s’étendent à l’Irak, se basant sur des propos de certains responsables US.
Le ministre des Affaires étrangères Mahmoud Hammoud a participé hier à une réunion avec ses homologues des pays arabes à Doha. Au cours de la rencontre ministérielle, les diplomates ont évoqué les documents de travail qu’ils présenteront aujourd’hui mercredi à la réunion des ministres des Affaires étrangères de l’Organisation de la conférence islamique (OCI). À...