Attentats contre deux hôtels aux Philippines commis par Abu Sayyaf

Des rebelles musulmans du groupe extrémiste Abu Sayyaf, soupçonné d’avoir des liens avec Oussama Ben Laden, ont commis lundi matin deux attentats à la bombe contre des hôtels du sud des Philippines, sans faire de victimes, a-t-on appris de source officielle. Les explosions de deux engins placés à l’extérieur des hôtels Paradise et Imperial n’ont causé que des dégâts mineurs. Une troisième bombe, visant l’hôtel Platinum, a été désamorcée par les démineurs, a précisé le colonel Alexander Yano, commandant de la force antiterroriste basée à Zamboanga. Le conseiller pour la sécurité nationale de la présidente Gloria Arroyo, Roilo Golez, a attribué ces attentats au groupe islamiste Abu Sayyaf. «Il y a une grande possibilité qu’il s’agisse d’attaques de diversion» après les frappes américano-britanniques contre les camps d’entraînement des partisans de Ben Laden en Afghanistan, a estimé M. Golez à la radio locale DZRH. Fin septembre, le général Diomedio Villanueva, chef d’état-major de l’armée philippine, a affirmé que le groupe Abu Sayyaf bénéficiait de l’appui et de l’aide de l’organisation d’Oussama Ben Laden, le milliardaire d’origine séoudienne soupçonné d’être l’inspirateur des attentats du 11 septembre aux États-Unis. D’autre part, des islamistes radicaux ont menacé lundi de détruire l’ambassade américaine à Djakarta et d’expulser les Américains et leurs alliés d’Indonésie, premier pays musulman au monde, où des milliers d’Occidentaux ont été appelés par précaution à rester chez eux. Les États-Unis et la Grande-Bretagne, mais aussi l’Australie et la France ont appelé leurs ressortissants à la plus grande prudence, craignant des manifestations d’hostilité après les frappes en Afghanistan. Les principales ambassades étrangères avaient fermé leurs portes, de même que l’école internationale de Djakarta.