Rumsfeld a rencontré Qabous peu avant son départ pour Le Caire - Washington qualifie d’« excellente » - la coopération d’Oman après les attentats

Le secrétaire américain à la Défense Donald Rumsfeld s’est entretenu hier avec le sultan Qabous d’Oman, un allié stratégique de Washington, lors de la deuxième étape d’une tournée régionale destinée à consolider le soutien à la guerre antiterroriste. M. Rumsfeld a évoqué avec le sultan Qabous, qu’il a rencontré dans un campement dans le désert où le souverain omanais est en tournée, «la coopération entre les deux pays amis et les développements sur la scène internationale», selon l’agence officielle ONA. Oman, qui fait face au Pakistan, limitrophe de l’Afghanistan, désigné comme une cible potentielle de la riposte militaire américaine, a dénoncé les sanglantes attaques de New York et de Washington mais ne s’est pas prononcé sur la coalition antiterroriste. Ce pays, qui contrôle également l’accès au détroit stratégique d’Ormuz, à l’entrée du Golfe, a été un fidèle allié des États-Unis lors des crises précédentes dans la région. Un haut responsable américain a qualifié d’«excellente» la coopération d’Oman après les attentats du 11 septembre, ajoutant que M. Rumsfeld ne venait pas avec une liste de demandes mais simplement pour consulter «un important ami». Un porte-parole du ministère omanais de la Défense a minimisé la présence à Oman de troupes américaines mais aussi des quelques 23 000 militaires britanniques, actuellement engagés dans des manœuvres conjointes avec le sultanat. «Toute présence militaire américaine dans les installations omanaises se fait dans le cadre de l’accord conclu par les deux gouvernements en 1980», a-t-il dit. Cependant, le ministère britannique de la Défense n’a pas exclu que ses troupes, dont le déploiement à Oman est le plus important à l’étranger depuis le milieu des années 1980, soient utilisées en cas d’opérations américaines contre l’Afghanistan. Les États-Unis disposent dans le Golfe d’équipements militaires prépositionnés, d’une valeur totale de 3,5 milliards de dollars, pour la plupart du matériel pour leur armée de l’air. Washington a aussi accès à des facilités aériennes et portuaires dans l’île omanaise de Masirah, en mer d’Arabie, et à la base aérienne de Thumrait, en vertu d’un accord conclu lors de la crise du Golfe en 1991. Après Mascate, le responsable américain s’est rendu hier en soirée en Égypte, où il aura fort à faire pour obtenir le ralliement du Caire à la campagne antiterroriste. Après l’Égypte, M. Rumsfeld achèvera sa tournée par l’Ouzbékistan.