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Actualités - CHRONOLOGIES

DIPLOMATIE - Beyrouth trouve des lacunes dans la résolution 1 373 - Fischer a conseillé au Liban de se joindre à la coalition internationale antiterroriste

Au cours de sa brève visite à Beyrouth, mardi, le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, a laissé entendre, devant les dirigeants libanais, qu’il est dans l’intérêt de Beyrouth de se joindre à la coalition internationale antiterroriste dont Washington poursuit la mise en place, surtout que la colonie libanaise aux États-Unis est importante. C’est ce qu’on a indiqué hier de sources bien informées citées par notre correspondant au palais Bustros, Khalil Fleyhane. De mêmes sources, on a précisé que M. Fischer s’est longuement étendu devant ses interlocuteurs sur les raisons pour lesquelles Berlin appuie à fond Washington dans sa lutte contre le terrorisme et qu’il a notamment souligné que l’Allemagne n’a pas oublié que les Américains l’ont aidée après la Seconde Guerre mondiale. En ce qui concerne la résolution 1373 du Conseil de sécurité autorisant l’Onu à prendre des mesures coercitives à l’encontre des pays qui refusent de lutter contre le terrorisme, le chef de la diplomatie allemande s’est dit favorable, selon les mêmes sources, à une définition des actes terroristes s’il s’avère impossible de définir le terrorisme avec précision. De mêmes sources, on a précisé que l’équipe diplomatique libanaise qui étudie la résolution du Conseil de sécurité a constaté «de nombreuses lacunes» dans le texte «qui ne détermine pas l’autorité compétente pour définir le terrorisme et les actes terroristes» et a soulevé plusieurs interrogations sur le mécanisme d’application de la résolution 1373. Sur un autre plan, le responsable allemand a fait savoir à ses interlocuteurs qu’il réprouve aussi bien les violations israéliennes de l’espace aérien libanais que l’attentat à la voiture piégée contre une boîte de nuit israélienne, en affirmant que la violence constitue un cycle infernal qu’il faut briser afin d’éviter les escalades. Le dossier de la lutte contre le terrorisme a été aussi au centre des entretiens du secrétaire général du palais Bustros, Zouheir Hamdane, avec le chef de la commission de l’Organisation des Nations unies pour la surveillance de la trêve (Onust), le général Franco Ganguzza. Plus tard, M. Hamdane a déclaré à la presse qu’il a fait part à son hôte de la disposition du Liban à coopérer avec l’Onu et avec les États-Unis pour lutter contre le terrorisme, mais conformément aux lois internationales, tout en faisant la différence entre le terrorisme et la résistance. «J’ai informé (le général Ganguzza) que Beyrouth est également prêt à prendre part à toute conférence internationale dont l’objectif serait de parvenir à une définition uniforme du terrorisme», a-t-il dit. M. Hamdane a aussi indiqué qu’il s’est plaint devant le chef de la commission de l’Onust des violations israéliennes de l’espace aérien libanais. Il lui a demandé d’établir un rapport à ce sujet, en estimant qu’Israël essaie de provoquer le Liban pour pouvoir justifier d’éventuelles agressions sous prétexte de participation à la lutte contre le terrorisme. De son côté, l’ambassadeur de Russie, Boris Bolotine, a jugé après un entretien avec le directeur des affaires politiques, Nagy Abi Assi, au palais Bustros, que l’adoption de la résolution 1373 est importante «parce qu’elle renforce le rôle de l’Onu dans la lutte contre le terrorisme et dans la mobilisation internationale à cet effet». M. Abi Assi a plus tard conféré avec l’ambassadeur de Cuba, Enrique Joaquin Roman Hernandez.
Au cours de sa brève visite à Beyrouth, mardi, le chef de la diplomatie allemande, Joschka Fischer, a laissé entendre, devant les dirigeants libanais, qu’il est dans l’intérêt de Beyrouth de se joindre à la coalition internationale antiterroriste dont Washington poursuit la mise en place, surtout que la colonie libanaise aux États-Unis est importante. C’est ce qu’on a...