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Actualités - CHRONOLOGIES

Beyrouth-Athènes - Le chef de l’État a terminé hier sa visite officielle en Grèce - Lahoud : Je ne vois aucune raison - pour que les Américains attaquent un pays arabe

Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a regagné hier Beyrouth, venant de Grèce, à l’issue d’une visite officielle de trois jours. Il répondait à l’invitation que lui avait adressée son homologue grec Constantin Stéphanopoulos, avec lequel il a eu une série d’entretiens axés sur les relations bilatérales, ainsi que sur la situation régionale et internationale, à la lumière des derniers développements. Tout comme il a rencontré, au cours de sa visite, le Premier ministre grec Costas Simitis, ainsi que de hauts responsables grecs. Et c’est juste avant qu’il ne s’envole pour Beyrouth que le général Lahoud a eu son second entretien en tête à tête avec le président Stéphanopoulos. Un entretien-bilan des trois jours de la visite officielle, et à la suite duquel les ont rejoints l’épouse du chef de l’État Andrée Lahoud, le vice-président du Conseil Issam Farès, le directeur général de la Sûreté générale Jamil Sayyed, ainsi que l’ambassadeur libanais à Athènes William Habib. Et plus tôt dans la journée d’hier, le n° 1 de l’État avait eu une série de rencontres au cours desquelles a été évoqué le mécanisme choisi par les deux parties pour mettre à exécution, notamment sur le plan de l’organisation, les accords – économiques, commerciaux, touristiques – signés avant-hier, mardi, entre Beyrouth et Athènes. Il a également été décidé de renforcer la coopération militaire entre le Liban et la Grèce – plus particulièrement au niveau de la campagne de déminage. Quant à Issam Farès, il a également eu une série d’entretiens, avec, notamment, le ministre de la Justice et la ministre d’État aux Affaires extérieures. «Le Liban n’est pas uniquement un État ou une nation, le Liban est aussi un message au monde entier, a déclaré le président de la République au cours d’une interview à l’une des chaînes de télévision grecques. Un message basé sur l’amour, le pardon, la coexistence. Et un pays au sein duquel vivent, en harmonie, 17 communautés, chrétiennes et musulmanes». Évoquant ensuite le rôle civilisationnel du Liban, il a estimé que les gens «avaient beaucoup glosé sur le choc des civilisations et des cultures au Liban. Sauf que l’on a bien vu que c’est un dialogue utile et positif qui s’est établi entre elles. Nous avons foi en le dialogue, et lorsqu’il a été décidé que le sommet de la francophonie allait se tenir à Beyrouth, c’est bien le thème du “Dialogue des cultures” qui a été choisi…» Répondant à une question au sujet de la Résistance, le général Lahoud a rappelé que c’était «la Résistance libanaise qui avait libéré le Liban-Sud et la Békaa-Ouest de l’occupation israélienne. Les décisions et les pressions internationales exercées sur Israël n’avaient servi à rien. Le peuple et l’armée s’étaient rangés aux côtés de la Résistance, une Résistance sans laquelle Israël aurait continué à refuser l’application des résolutions internationales, et de se retirer du Liban». Insistant sur le fait que les responsables israéliens «n’avaient encore rien dévoilé de leurs intentions concernant la situation à venir dans la région», le chef de l’État a vivement souhaité «que soit évité, en ces circonstances, tout acte d’agression». «Je ne vois aucune raison pour que les Américains attaquent un ou plusieurs pays arabes. D’autant plus que l’Administration US sait pertinemment quelle est la partie incriminée dans les attentats terroristes à New York et Washington. Des attentats que nous condamnons et que nous refusons catégoriquement, mais il est inadmissible que l’on fasse le lien entre des pays et des peuples arabes qui veulent récupérer leur territoire, et des actes terroristes et leurs auteurs», a-t-il dit. Rappelant la nécessité d’un «règlement pacifique, juste et global au Proche-Orient, basé sur les accords de Madrid : la terre contre la paix». «La violence appelle la violence. Israël fait pression sur les pays arabes pour que ces derniers acceptent ce que leurs populations refusent. Il faut mettre un terme à tout cela», a martelé le chef de l’État.
Le chef de l’État, le général Émile Lahoud, a regagné hier Beyrouth, venant de Grèce, à l’issue d’une visite officielle de trois jours. Il répondait à l’invitation que lui avait adressée son homologue grec Constantin Stéphanopoulos, avec lequel il a eu une série d’entretiens axés sur les relations bilatérales, ainsi que sur la situation régionale et...