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Actualités - CHRONOLOGIES

Liban-USA - La Banque du Liban soulève avec Addoum un cas de blanchiment d’argent - Nouvelle liste nominale de présumés « terroristes » remise par Battle aux autorités

Dans le cadre de l’enquête planétaire déclenchée par les États-Unis pour traquer le terrorisme, l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle, a remis hier aux autorités policières libanaises une nouvelle liste nominale d’individus au sujet desquels il cherche à obtenir des renseignements, apprend-on de source informée. Toutefois, les noms figurant sur ces listes seraient ceux de non-Libanais, que les États-Unis cherchent à situer et dont ils tentent de repérer les développements. M. Battle a par ailleurs rencontré hier le procureur général près la Cour de cassation Adnan Addoum, le mufti de la République cheikh Mohammed Rachid Kabbani, le mufti jaafarite, cheikh Abdel Amir Kabalan, avant de faire le point en fin d’après-midi avec le chef du gouvernement Rafic Hariri. À l’issue de sa réunion avec le diplomate américain, M. Addoum a précisé que le diplomate a tenu à «remercier» les autorités judiciaires qui ont répondu aux questions transmises par Interpol au sujet d’organisations et d’individus prospérant au Liban et soupçonnés d’appartenir à la nébuleuse Ben Laden M. Battle – qui était accompagné d’un officier venu de Chypre et d’un responsable de la sécurité pour la région – s’est également enquis d’un Libanais, répondant au nom de Robert Saab, accusé d’escroquerie et de blanchiment d’argent aux États-Unis, a dit M. Addoum. «Les autorités américaines ont réclamé l’extradition de l’homme, arrêté par la police libanaise. Nous avons demandé le dossier d’extradition, d’autant que l’homme est porteur de la double nationalité», a-t-il précisé. La conversation a également porté sur le secret bancaire, les lois en vigueur en matière de gel des avoirs et celles en matière de la lutte contre le blanchiment de l’argent. M. Addoum a également affirmé avoir soulevé avec l’ambassadeur américain la prise de position des organisations libano-américaines ayant critiqué l’État libanais, pour se voir répondre que ces organisations sont reconnues aux États-Unis et que leurs membres, des citoyens américains, ont le droit d’exprimer leurs opinions. «J’ai répondu à l’ambassadeur que le Liban a le droit de poursuivre ces personnes, qui jouissent de la double nationalité, pour avoir attaqué leur propre pays». M. Addoum a également reçu hier la commission regroupant le gouverneur de la Banque centrale, un magistrat et le président de la commission de contrôle des banques, une note relative à une activité de blanchiment d’argent dont se serait rendue coupable une société de la place. Avec le mufti de la République et le mufti jaafarite, la conversation a porté sur les questions de jour, et l’ambassadeur US a saisi l’occasion pour se féliciter de la coopération dont le gouvernement libanais a fait preuve et souhaiter que cette coopération soit générale, «pour garantir que l’enquête sera équitable». Cheikh Kabalan a condamné, «au nom de la religion, de la raison et de l’humanité», la confusion entre l’innocent et le coupable, mais a demandé aux États-Unis de faire preuve à l’égard des peuples du même sens de la justice que celui dont elle tente de faire preuve sur le plan civil.
Dans le cadre de l’enquête planétaire déclenchée par les États-Unis pour traquer le terrorisme, l’ambassadeur des États-Unis au Liban, Vincent Battle, a remis hier aux autorités policières libanaises une nouvelle liste nominale d’individus au sujet desquels il cherche à obtenir des renseignements, apprend-on de source informée. Toutefois, les noms figurant sur ces...