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Actualités - CHRONOLOGIES

Éducation - Flot de demandes d’inscription dans les universités américaines - Le Liban prêt à accueillir - les étudiants arabes des États-Unis

Les universités américaines de Beyrouth reçoivent un flot de demandes d’inscription d’étudiants arabes ayant renoncé à étudier aux États-Unis en raison de l’atmosphère, ressentie comme hostile, depuis les attentats du 11 septembre. «Nous avons reçu un très grand nombre de demandes de transfert ou d’inscription par téléphone ou courrier électronique de la part d’étudiants originaires principalement d’Arabie séoudite et des pays du Golfe», a déclaré à l’AFP la responsable des admissions de la LAU (Université libano-américaine), Leila Saliby Dagher. Elle explique cet afflux de demandes par les «craintes de représailles contre la communauté arabo-musulmane et le sentiment d’un climat hostile» après les attentats de New York et de Washington. Aux États-Unis, le Conseil pour les relations américano-islamiques (CAIR) a fait état le 17 septembre de «centaines d’incidents, parmi lesquels des menaces, de la discrimination et des violences» contre des étudiants d’origine arabe dans les universités et les écoles américaines et contre des femmes portant le foulard islamique. Trois personnes, dont deux non musulmanes, ont été tuées par balles aux États-Unis : un sikh, employé d’une station-service, le propriétaire pakistanais d’un magasin et un épicier égyptien copte. Ibrahim Hamdi, étudiant en première année de pétrochimie à l’Université du Missouri, témoigne, dans l’édition du 26 septembre du Chark al-Awsat, édité à Londres : «J’étais jusqu’à présent bien intégré, j’avais beaucoup de camarades, mais depuis les agressions contre les musulmans aux États-Unis, j’ai peur, je ne peux pas étudier en toute sérénité dans ces conditions». Dans le même article, Ahmad Habil, président de l’Union des étudiants musulmans au Colorado, explique que «la psychose vient essentiellement des parents qui demandent à leurs enfants de rentrer». «Seule une minorité des 40 000 étudiants arabes sur le territoire américain a renoncé jusqu’à présent à étudier aux États-Unis», estime-t-il. Le Chark al-Awsat recense 32 cas pour l’Université américaine de Washington, 25 dans le Missouri, 26 à Denver dans le Colorado et 27 dans l’Arizona. Lundi, rappelle-t-on, le chef du gouvernement, Rafic Hariri, a demandé au ministre de l’Éducation, aux universités privées et à l’Université libanaise de «faciliter à ces étudiants l’accès à nos établissements». Les universités américaines de Beyrouth n’avaient cependant pas attendu l’appel du gouvernement. «Depuis l’écho de représailles contre la communauté arabo-musulmane, nous mettons tout en œuvre pour faciliter les démarches administratives de ces étudiants. Nous envoyons les formulaires d’inscription et acceptons, pour gagner du temps, de recevoir leurs notes par Internet sous réserve d’une confirmation officielle ultérieure de leur université. Enfin, nous avons repoussé, pour ces cas précis, la date de rentrée de 10 jours, jusqu’au 19 octobre», a expliqué Mme Dagher, à la LAU. «Les étudiants bénéficieront d’équivalences totales et pourront, s’ils le désirent, poursuivre leurs études aux États-Unis l’année suivante. En revanche, nous ne changeons pas nos exigences de niveau d’entrée», a-t-elle ajouté. La LAU, qui accueille déjà 3 700 étudiants, est prête à accueillir trente étudiants supplémentaires. L’Université américaine de Beyrouth (AUB), forte de ses 6 000 étudiants, dont 26 % sont étrangers de 60 nationalités différentes, a rouvert ses inscriptions, closes depuis plus d’un mois. «Aucun étudiant n’a pour le moment confirmé son inscription, mais nous avons reçu de nombreux appels pour savoir si la démarche était encore possible et nous ferons de notre mieux pour les accueillir», a déclaré le directeur de l’information de l’AUB, Ibrahim Khoury. Un responsable du bureau des admissions à l’AUB a affirmé hier que l’université a déjà reçu près de 20 requêtes par courrier électronique venant d’étudiants désireux de transférer leurs dossiers des universités américaines vers l’AUB. «Hier, nous avons reçu un appel d’une famille séoudienne dont le fils effectue des études à l’Université d’Atlanta», a-t-il précisé.
Les universités américaines de Beyrouth reçoivent un flot de demandes d’inscription d’étudiants arabes ayant renoncé à étudier aux États-Unis en raison de l’atmosphère, ressentie comme hostile, depuis les attentats du 11 septembre. «Nous avons reçu un très grand nombre de demandes de transfert ou d’inscription par téléphone ou courrier électronique de la part...