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Actualités - CHRONOLOGIES

JEUNE TALENT - Bassem Rizk, un oudiste en solo

Bassem Rizk, 23 ans, se lance dans une carrière de oudiste en solo, avec toute l’ardeur d’un aspirant à la gloire. Parrainé par Mozart Chahine, ce jeune talent sait à merveille extraire de son oud des sonorités mixées orientales et occidentales (flamenco, jazz, classique). Il est tombé tout petit dans le oud. «Mon père en jouait en amateur. Il m’a appris à gratter le oud dès l’âge de quatre ans», dit-il. À six ans, il abandonne la musique, pour se consacrer à ses jeux d’enfants ! Il ne reprendre un oud en main qu’une douzaine d’années plus tard. «Suite à un accident de voiture, j’ai été immobilisé durant de longs mois. Pour me distraire au fond de mon lit, je me suis remis au oud. Et là, l’amour de la musique m’est revenu. Une fois complètement rétabli, j’ai intégré le Conservatoire national, où j’ai repris, durant deux ans, des cours sous la direction d’André Hajj», raconte Bassem Rizk. Il participe ensuite à un concours de musique organisé, l’année dernière, par la Ligue arabe, et remporte le troisième prix dans la catégorie oud. Mais ne lui parlez pas de technique ou d’exercices : deux mots qu’il repousse directement. «Je ne m’exerce pas, souligne-t-il, je “joue” quotidiennement du oud, des heures d’affilée. Le plus souvent tard dans la nuit jusqu’à l’aube. Tout comme la technique m’importe peu, ce qui compte pour moi, c’est l’inspiration, primordial, dans mon jeu basé sur l’improvisation». En effet, ce fervent admirateur de Mounir Bashir et de son fils Omar Bashir privilégie dans sa musique l’improvisation. «J’ai déjà improvisé dans des concerts de plus d’une heure, dit-il. Évidemment, il m’arrive d’avoir, de récital en récital, un même style mais avec toujours des changements au niveau de certaines phrases musicales. Par ailleurs, quoique je fasse, les notes de mon oud sont toujours un mélange d’oriental et d’occidental. C’est indépendant de ma volonté, car lorsque je joue, je suis en état de transe. Et ma musique peut être qualifiée de contemplative. Elle porte à la méditation». En attendant la reconnaissance du milieu artistique, Bassem Rizk a déjà été repéré par un découvreur de talent, Mozart Chahine, qui s’occupe de sa carrière. En attendant la sortie de son premier CD d’improvisations maqamiennes et de reprises de certaines mélodies des Rahbani, Bassem Rizk va participer en octobre prochain au festival d’Antrézieux-Bouthéon, dans la région de Saint-Étienne. Où il donnera sa première vraie performance sur une scène étrangère.
Bassem Rizk, 23 ans, se lance dans une carrière de oudiste en solo, avec toute l’ardeur d’un aspirant à la gloire. Parrainé par Mozart Chahine, ce jeune talent sait à merveille extraire de son oud des sonorités mixées orientales et occidentales (flamenco, jazz, classique). Il est tombé tout petit dans le oud. «Mon père en jouait en amateur. Il m’a appris à gratter le...