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Actualités - ANALYSES

Damas rappelle les priorités régionales

Retour de Damas, des personnalités indiquent que les autorités syriennes ne cachent pas leur soulagement de voir le calme revenir dans le verre d’eau, après la tempête d’août. Les Syriens se frottent les mains de satisfaction en contemplant avec attendrissement le tableau de famille unie que forment désormais les pôles de ce pays, présidents en tête. C’est que pour les frères, et ils ne cessent de le répéter, la priorité absolue va, ou doit aller, aux périls régionaux que suscite la confrontation israélo-palestinienne. En mettant l’accent sur la tentation d’une fuite en avant par une guerre au Liban-Sud comme dans la Békaa que Sharon pourrait éprouver à tout moment. Une guerre qui serait lancée autant, sinon plus, contre les positions militaires syriennes dans ce pays que contre la Résistance ou l’armée nationale. Les Syriens ajoutent en privé, selon ces témoins, qu’il ne faut pas avoir la mémoire courte et que le message du raid contre leur radar au Baydar ne doit être ni oublié ni pris à la légère. Dans une situation aussi redoutable, sinon aussi explosive, quelques précautions d’immunité psycho-politique doivent être observées, remarquent les Syriens. Pour qui, l’indispensable stabilisation de la scène libanaise passe tout d’abord par le respect de la primauté de Baabda. Pour eux, affirment les mêmes sources, la présidence de la République est une ligne rouge que nul ne peut s’autoriser à outrepasser et encore moins à outrager. Il faut que toutes les parties agissent ou réagissent sous l’égide de l’État symbolisé et régulé par le premier magistrat du pays. Ensuite, affirment les mêmes voyageurs retour des bords du Barada, les Syriens tiennent à ce que les institutions fonctionnent comme il faut, en respectant l’ordre pyramidal de l’organigramme constitutionnel. Ce qui est une façon de rappeler que les services doivent être soumis à la hiérarchie politique civile, donc aux ministres et encore plus au Conseil des ministres. Cette position légaliste est d’ailleurs, on le sait, défendue également par les plus hautes autorités locales. Mais, insistent ces sources, Damas attache beaucoup d’importance au soutien général dont Baabda, qu’il appuie lui-même à fond, doit bénéficier. D’autant qu’un tel rassemblement doit également s’étendre à l’Assemblée nationale, au gouvernement et à leurs chefs respectifs, qui ne sont pas dissociables du concept de pouvoir dont la présidence de la République reste le catalyseur. En d’autres termes, les Syriens disent à nos dirigeants : pourquoi vous disputer quand, au fond, vous ne formez qu’un. Et de mettre ensuite l’accent sur la nécessité de traiter comme un seul homme des vrais problèmes qu’affrontent le Liban et les Libanais : le danger israélien à l’extérieur, la crise socio-économique à l’intérieur. À ce propos, les Syriens pensent comme les partisans de Baabda, affirment les mêmes sources, qu’effectivement la responsabilité doit être commune, partagée, donc que le dossier n’est l’apanage de personne. Encore qu’évidemment il appartienne en premier au gouvernement d’en traiter.
Retour de Damas, des personnalités indiquent que les autorités syriennes ne cachent pas leur soulagement de voir le calme revenir dans le verre d’eau, après la tempête d’août. Les Syriens se frottent les mains de satisfaction en contemplant avec attendrissement le tableau de famille unie que forment désormais les pôles de ce pays, présidents en tête. C’est que pour les...