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Actualités - CHRONOLOGIES

SÉCURITÉ - Les victimes ont été retrouvées criblées de balles à l’aube d’hier - Trois Syriens, membres d’une même famille, assassinés à Chtaura

Trois Syriens, membres d’une même famille d’ouvriers agricoles, ont été tués et deux blessés par balles hier à l’aube dans la région de Chtaura. Mohammed Houmeidi (60 ans), son épouse Hadla (50 ans), leur fils Abdel Ghani, âgé de sept ans, ont été tués. Deux autres fils des époux Houmeidi, Abdel Hassan et Abdallah, ont été grièvement blessés. Le crime a eu lieu à 4h du matin à Deir Zannoun, dans les environs de Chtaura. Les victimes ont été retrouvées criblées de balles dans un baraquement qui leur sert de dortoir sur le bas-côté de la route principale de Chtaura. Les voisins ont affirmé ne pas avoir entendu de détonations, ce qui porte à croire que le ou les meurtriers auraient utilisé une arme munie d’un silencieux. L’accès au lieu de l’attentat a été interdit à la presse. Les corps des trois morts ont été ramenés à Beyrouth par l’armée libanaise et ont été placés dans la morgue de l’hôpital militaire, a-t-on appris de sources sécuritaires. Les deux blessés, dont l’état est grave, ont été admis à l’hôpital privé d’al-Mayss (dans la Békaa). Un fusil-mitrailleur de type Kalachnikov, probablement l’arme du crime, a été retrouvé à 20 mètres des lieux. Un autre fils de Mohammed Houmeidi, Abdel Rahman, âgé de 15 ans, a été arrêté par les Forces de sécurité intérieure (FSI) ainsi qu’un de ses camarades, un Syrien. C’est Abdel Rahman qui aurait découvert le crime et alerté les voisins. Il a affirmé qu’il dormait à la belle étoile et qu’il a découvert le meurtre lorsqu’il est entré dans la tente après avoir entendu des gémissements. Quatre Libanais, un père de famille et ses trois fils qui résident près des lieux du crime, ont été interpellés pour les besoins de l’enquête. Une source proche de l’enquête a indiqué qu’il pourrait s’agir d’un crime à connotation familiale. Plusieurs heures après l’incident, le service d’information des FSI n’a, contrairement à son habitude, diffusé aucun communiqué relatant les faits. En effet, un mutisme total a été observé par les autorités. Le service des relations publiques des FSI a indiqué qu’«il n’avait aucun rapport à publier à ce sujet». De même, la chambre d’opérations centrales des FSI, qui centralise les informations sur les incidents qui surviennent dans le pays, a affirmé qu’elle n’avait reçu aucun rapport à ce sujet. Il s’agit du troisième incident faisant des victimes syriennes au Liban en moins d’un mois. Le 19 août dernier, les FSI avaient rapporté que deux ouvriers syriens avaient été tués et deux autres blessés par l’explosion accidentelle d’une grenade à main qu’ils manipulaient dans la banlieue est de Beyrouth. La même version a été avancée par les FSI pour expliquer la mort de deux autres ouvriers syriens le 6 août dernier dans une région montagneuse au nord-est de Beyrouth. Également lors de ces deux incidents, la presse a été interdite d’accès et les corps des victimes ont été discrètement rapatriés.
Trois Syriens, membres d’une même famille d’ouvriers agricoles, ont été tués et deux blessés par balles hier à l’aube dans la région de Chtaura. Mohammed Houmeidi (60 ans), son épouse Hadla (50 ans), leur fils Abdel Ghani, âgé de sept ans, ont été tués. Deux autres fils des époux Houmeidi, Abdel Hassan et Abdallah, ont été grièvement blessés. Le crime a eu lieu...