La rencontre de Baabda, - un échec, selon le CPL

Le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) a estimé hier que les échos positifs parus dans la presse sur la rencontre entre la délégation du groupe de Kornet Chehwane et le président de la République, le général Émile Lahoud, au palais de Baabda, sont erronés. «Cela ne saurait dissimuler la vérité : le président a été négatif à tous les niveaux, notamment en ce qui concerne les points essentiels», a indiqué le CPL. Selon le communiqué du courant aouniste, le président Lahoud a ainsi «fermé la porte au dialogue sur la question du retrait de l’armée syrienne, en mettant l’accent sur le rôle positif de cette armée au Liban». «Il s’est fermement opposé à toute sanction ou jugement des responsables de la répression à l’encontre des citoyens. Plus grave encore est sa demande de ne pas comparer le Liban aux pays développés et la nécessité, selon lui, de le considérer comme un pays du tiers-monde, c’est-à-dire de le comparer uniquement aux pays limitrophes», a poursuivi le CPL. «Le résultat de ce prétendu dialogue prouve qu’il ne faut pas parier sur des pourparlers avec un État dont la décision est prise en otage et qui ne fait que s’aligner sur les positions de Damas. Il révèle les tentatives de récupérer l’opposition, de la pousser à la reddition et de neutraliser ses demandes nationales», a souligné le courant aouniste. «Nous rappelons que la revendication essentielle de l’opposition reste le retrait de l’armée syrienne du Liban et nous assurons que le peuple libanais est désormais immunisé contre les tentatives de le flouer. Plus qu’à n’importe quelle heure, il est aujourd’hui attaché à son droit de placer le Liban dans le peloton de tête des pays civilisés qui respectent les droits de l’homme», a-t-il conclu.