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Actualités - CHRONOLOGIES

CINÉMA - Rencontre avec Pierre Sarraf et Nadim Tabet, organisateurs de « Né à Beyrouth » - Caméras d’auteurs

On peut avoir moins de 26 ans, une tête remplie et organiser en quelques semaines deux soirées de «panorama sur le cinéma libanais» avec 300 $. Ce pari, Nadim Tabet, étudiant en histoire et en philosophie et réalisateur de trois courts-métrages, et Pierre Sarraf, préparant aux États-Unis un diplôme qui le mènera droit à la production cinématographique, l’ont relevé sans aucune prétention, mardi 21 au CCF et mercredi 22 août à l’espace SD et dans un but bien précis : «Nous voulions nous écarter des festivals trop coûteux ou trop axés sur la rentabilité et nous concentrer sur le cinéma d’auteur, celui qui privilégie le sens à la forme et qui pose les bonnes questions», expliquent-ils. La sélection de «Né à Beyrouth» s’est intéressée aux films réalisés avant 1998, c’est-à-dire ceux qui rendent compte d’«une certaine idée du cinéma du pays». «Contrairement à ce que pensent les gens, le cinéma libanais existe et il a ses écoles : celle d’Élie Khalifé ou celle d’Akram Zaatari en sont de bons exemples.» De 60 courts-métrages, les organisateurs n’en ont sélectionné que 25. Un tri sous le signe de l’exigence qui a abouti à un programme à la fois drôle et aride, voire triste, mais esthétiquement viable et fondé sur un concept solide. Sélection 2002 «Né à Beyrouth» permet non seulement de montrer des films libanais mais voudrait, grâce au soutien des sponsors, se lancer dans la production, ajoutent les deux organisateurs. L’année prochaine, nous ne sélectionnerons que les films produits en 2001 : nous espérons, en montant la barre très haut, encourager les jeunes cinéastes à créer et, peut-être, à voir leur long métrage produit et distribué. Enfin, 14 des réalisateurs sélectionnés ont été filmés et interviewés par Nadim Tabet et Pierre Sarraf : les moments marquants composent une séquence de 20 minutes actuellement diffusée sur la chaîne télévisée NBN. «Ces 20 minutes deviendront en octobre un 52 minutes, autrement dit un documentaire sur la jeune génération du cinéma qui sera projeté en salle». Les deux organisateurs, vivant l’un à Paris et l’autre à Washington, préparent dès à présent la deuxième édition de «Né à Beyrouth». Les candidats à la sélection 2002 peuvent prendre contact avec eux en leur écrivant à l’adresse électronique suivante : neabeyrouth@hotmail.com.
On peut avoir moins de 26 ans, une tête remplie et organiser en quelques semaines deux soirées de «panorama sur le cinéma libanais» avec 300 $. Ce pari, Nadim Tabet, étudiant en histoire et en philosophie et réalisateur de trois courts-métrages, et Pierre Sarraf, préparant aux États-Unis un diplôme qui le mènera droit à la production cinématographique, l’ont relevé sans aucune...