THEÂTRE - Représentation unique, hier soir à l’Unesco, du « Dîner de cons » - Voyage théâtral en Méditerranée

Ils sont partis aussi vite qu’ils sont arrivés. Les Arthurs, une troupe de théâtre française installée à Angers, ont donné hier soir à l’Unesco une représentation unique du Dîner de cons, la pièce de Francis Veber. Et pour cause : ils sont à bord du Van Gogh, un paquebot de croisière qui fait la part belle au théâtre. Les voyageurs ont en effet le loisir d’assister chaque soir à un spectacle : comédies de boulevard, mais aussi one-man-shows et pièces classiques. Parmi les noms célèbres, figure celui de Michel Galabru, venu présenter son célèbre Bourgeois gentilhomme. «C’est Robert Manuel, un homme de théâtre français, qui a lancé, dans les années 70, le concept de “La Théâtrale”, explique Pascal Boursier, de la troupe des “Arthurs”. Ce concept de théâtre voyageur a été repris, à sa mort, par Jean-Claude Brialy qui lui-même a passé la main il y a quelques années, à sa veuve, Claudine Oster. C’est celle-ci qui nous a vus interpréter Le dîner de cons dans un théâtre de la banlieue parisienne et qui nous a contactés pour participer à cette croisière». Sans subvention C’est la compagnie parisienne Mascarille qui est en charge du programme sur le Van Gogh, en accord avec le voyagiste Nouvelles Frontières, à qui appartient le paquebot. Elle a organisé ce voyage théâtral, commencé le 18 août dernier à Athènes et qui s’achèvera dans le port de Marseille le 30 de ce mois. Entre-temps, les sept comédiens des Arthurs, lors des escales en Syrie, Turquie et Sicile, s’installeront dans un théâtre du pays d’accueil et monteront en quelques heures, avec les pièces du mobilier du Van Gogh, leur spectacle : «Nous nous produisons depuis dix ans sans un franc de subvention», poursuit Pascal Boursier. «Notre registre comique nous a permis de fidéliser un public et, depuis 1994, nous sommes installés au théâtre de la Comédie à Angers, où nous reprendrons notre programme dès septembre, ainsi que les cours dramatiques que nous donnons dans notre petite école». A suivre.