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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Aoun : « Réclamer le retrait syrien, un honneur pour nous »

«Nous œuvrons pour sortir la Syrie du Liban. C’est un honneur pour nous et non pas une accusation, que nous rejetons. Nous nous attachons à tous nos droits garantis par la Constitution et toute mesure anticonstitutionnelle prise contre nous condamne celui qui la prend». C’est ainsi que l’ancien chef du gouvernement des militaires, le général Michel Aoun, a répondu aux accusations portées contre les membres de son courant interpellés récemment. Et Michel Aoun de poursuivre : «Chacune de ces mesures est, à nos yeux, nulle. Nous rappelons d’ailleurs à ceux qui sont actuellement aux postes de responsabilité, indépendamment de la manière par laquelle ils sont parvenus à ces postes, que le pouvoir ne dépend pas de sautes d’humeur extrémistes, mais qu’il signifie avant tout un attachement à la Constitution dans son esprit et ses textes». «Nous attendions impatiemment les accusations dirigées contre les membres du Courant patriotique libre (CPL)», a ironisé l’ancien commandant en chef de l’armée. «Nous étions curieux de savoir de quoi on pouvait les accuser pour se venger d’eux. Mais il semble que l’affaire soit beaucoup plus grave et beaucoup plus dangereuse : ils sont accusés de mettre en application les droits qui leur sont garantis par la Constitution, d’être attachés à la démocratie et d’avoir tenté de convaincre le peuple et le Parlement que l’intérêt du Liban réside dans le retrait de l’armée syrienne», a-t-il poursuivi. «Malgré notre stupéfaction totale quant à la transformation de cet honneur national en accusation, nous ne pouvons que remercier le juge d’instruction, lequel nous a fait la faveur de nous soumettre le document écrit adéquat pour nous permettre de parcourir le monde et mettre en évidence la nature criminelle du pouvoir et la situation dans laquelle se trouvent aujourd’hui les droits de l’homme et les libertés publiques au Liban», a indiqué le général Aoun. «Ainsi, nous n’aurons pas de peine à présenter des preuves, puisque tout est contenu dans des documents officiels, qui ont obtenu l’aval de la justice, laquelle condamne ce qu’il est impossible de condamner et ôte aux Libanais leurs droits inaliénables», a-t-il ajouté. «Où en sommes-nous des accusations d’hier au ton grandiloquent dans les médias officiels ? Où est la paix civile pour qu’il y ait des personnes lésées ? Les personnes qui prétendent défendre la paix civile connaissent-elles le sens de cette expression ? Où est la sécurité quand les forces de l’ordre s’acharnent sur des citoyens ? Et la liberté, quand des droits constitutionnels se transforment en chefs d’accusation passibles de tribunal militaire ? Qui publie des communiqués pour inciter à la discorde en menaçant les autres de semer la zizanie, à l’exception des services de renseignements ? Qui “oriente” contre les personnes libres de la nation pour semer la haine et la division au niveau du peuple et de l’armée ?», a demandé Michel Aoun. «Le pouvoir qui a violé la Constitution et les lois, et qui s’obstine à ignorer les principes du droit et de la justice, ne peut plus être protégé par quiconque. (…) Nous appelons ceux qui s’acharnent encore à le faire de prendre conscience ne serait-ce qu’une fois, de rester fermes sur leurs positions et de s’éloigner de ce pouvoir qui a épuisé tout son crédit», a-t-il souligné. «Nous respectons l’État, luttons contre la tyrannie et nous abaissons devant la loi. Mais nous ne manquons pas de courage pour bouter les despotes dehors», a-t-il conclu. De son côté, le Courant patriotique libre (CPL-aouniste) a répondu aux attaques lancées par le député Kabalan Issa el-Khoury contre Michel Aoun, qui aurait «appelé les jeunes à quitter le pays, ce qui sert les intérêts d’Israël». «C’est un devoir pour les représentants de la nation de retranscrire la vérité et pas de flouer l’opinion publique. Le général Aoun avait émis des réserves concernant le départ des jeunes lorsqu’un groupe d’étudiants lui avait adressé une pétition, après la vague d’arrestations sur laquelle d’ailleurs cheikh Kabalan a choisi de garder le silence», a estimé le CPL. «Il eut mieux fallu que cheikh Kabalan réponde à la pétition plutôt que de s’en prendre au général Aoun», a conclu le courant aouniste.
«Nous œuvrons pour sortir la Syrie du Liban. C’est un honneur pour nous et non pas une accusation, que nous rejetons. Nous nous attachons à tous nos droits garantis par la Constitution et toute mesure anticonstitutionnelle prise contre nous condamne celui qui la prend». C’est ainsi que l’ancien chef du gouvernement des militaires, le général Michel Aoun, a répondu aux...