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Actualités - COMMUNICATIONS ET DECLARATIONS

Presse - Karam déterminé à obtenir - la libération des deux journalistes

«On va les libérer coûte que coûte», a déclaré hier le président du syndicat des journalistes Melhem Karam à L’Orient-Le Jour. Estimant que Habib Younès et Antoine Bassil sont innocents, M. Karam a qualifié d’«impensable» le fait d’accuser des journalistes d’«agents israéliens». «C’est une accusation énorme», affirme-t-il, en soulignant qu’un procès en diffamation devrait être intenté une fois établie l’innocence des journalistes. M. Karam n’a aucun doute sur ce point car il croit à la justice dans ce pays. «Nous plaiderons non coupables jusqu’au bout, voire jusqu’au pourvoi en cassation si c’est nécessaire», a-t-il ajouté avant de poursuivre : «C’est lorsque toute la procédure judiciaire sera achevée que l’on pourra accuser tel ou tel autre d’être un agent israélien». Le président du syndicat a publié hier soir un communiqué dans lequel il souligne notamment l’ineptie d’une accusation fondée sur un article où l’auteur s’oppose au pouvoir. M. Karam insiste par contre sur la gravité de l’accusation de collaboration avec Israël. «Mes confrères journalistes ne sont certainement pas de ceux-là», a-t-il dit. «Quant à Habib Younès et Antoine Bassil, je suis convaincu que la justice les innocentera, car une simple accusation ne suffit pas à condamner», a déclaré M. Karam. Selon lui, nul n’a le droit d’accuser quelqu’un de collaboration avec Israël avant que la justice n’ait prononcé son verdict. Se référant à une information publiée hier dans le quotidien al-Dyar selon laquelle un troisième journaliste pourrait être arrêté, le président du syndicat a ajouté : «Il semble que le but est de s’en prendre à tous les journalistes. Nous ne permettrons jamais que cette tendance s’amplifie et se confirme. Du reste, les syndicats des journalistes et de la presse, la fédération des journalistes arabes ainsi que toutes les fédérations et organisations internationales concernées par les libertés sont prêts à riposter». M. Karam a estimé qu’il fallait «réparer la faute» à tout prix. «Il ne faut surtout pas que cette affaire constitue un précédent», a-t-il déclaré avant de poursuivre : «Nous serons présents demain (aujourd’hui) au Palais de justice, au tribunal militaire, dans les coulisses avec les enquêteurs. S’il est prouvé que nos confrères sont coupables, nous serons les premiers à les dénoncer et à les rayer de la liste du syndicat. S’il est prouvé, au contraire, qu’ils sont innocents, nous prendrons position et nous ferons de tout pour empêcher toute récidive». Et M. Karam de conclure : «La riposte sera virulente et nous aurons recours à l’escalade jusqu’au bout afin que nul n’ose s’attaquer à un journaliste tant qu’il ne détient pas toutes les preuves qui le condamnent».
«On va les libérer coûte que coûte», a déclaré hier le président du syndicat des journalistes Melhem Karam à L’Orient-Le Jour. Estimant que Habib Younès et Antoine Bassil sont innocents, M. Karam a qualifié d’«impensable» le fait d’accuser des journalistes d’«agents israéliens». «C’est une accusation énorme», affirme-t-il, en soulignant qu’un procès en...