Actualités - CHRONOLOGIES
L’albanais, deuxième langue officielle -
le 14 août 2001 à 00h00
L’accord de paix entre Macédoniens et Albanais, qui n’a pas été officiellement rendu public, porte sur le statut de la langue albanaise, la réforme de la police et les amendements à apporter à la Constitution macédonienne. L’accord global paraphé mercredi 8 août à Ohrid (sud-ouest) sous les auspices de la communauté internationale stipule que l’albanais sera langue officielle dans les zones où les Albanais représentent 20 % au moins de la population, selon des sources macédoniennes et albanaises. Au Parlement, l’usage de l’albanais sera autorisé et les lois seront rédigées à la fois en macédonien et en albanais. L’albanais est la langue maternelle d’un quart de la population, concentrée le long des frontières avec le Kosovo au nord et avec l’Albanie à l’ouest. Selon les mêmes sources, l’accord sur la réforme de la police qui restera entièrement sous le contrôle du ministère de l’Intérieur, prévoit l’augmentation à 23 %, d’ici à 2003, du nombre de policiers d’origine albanaise. Actuellement, les policiers albanais au sein des forces de l’ordre représentent seulement 3 % du total des effectifs. Quelque 500 policiers albanais seront embauchés en 2002 et 500 autres en 2003, selon les mêmes sources. Ces 1 000 policiers représenteront 23 % du total des forces de police. Ce pourcentage coïncide avec le chiffre officiel de la population d’origine albanaise de Macédoine. Une autre concession faite par les partis macédoniens concerne la nomination des chefs de poste de police dans les localités majoritairement peuplées d’Albanais. Selon ces mêmes sources, les conseils municipaux auront le droit de «valider» les candidatures proposées par le ministère de l’Intérieur. Les Albanais réclamaient une représentation dans la police conforme à leur poids démographique et l’instauration de forces de police autonomes dans les régions où ils sont majoritaires. Les Macédoniens refusaient «des forces de police séparées». Concernant les amendements à apporter à la Constitution, selon une source albanaise, un accord «très complexe» a été trouvé pour donner aux élus albanais des «moyens de s’opposer à l’adoption contre leur gré, au Parlement, de lois concernant la minorité albanaise». Selon la même source, la partie albanaise a obtenu que l’Université en langue albanaise de Tetovo (nord-ouest) soit «partiellement» financée par l’État. L’accord global contient également un document portant sur le désarmement de la guérilla albanaise de l’UCK et sur une amnistie offerte aux rebelles qui n’ont pas commis des crimes susceptibles d’être jugés par le Tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie, a-t-on ajouté de même source. L’accord doit être signé par les quatre partis, deux macédoniens et deux albanais, qui forment la coalition gouvernementale et qui ont participé aux négociations d’Ohrid. Il s’agit de l’Organisation révolutionnaire interne de Macédoine – Parti démocratique pour l’unité nationale macédonienne (VMRO-DPMNE), du Premier ministre Ljubco Georgievski, de l’Union sociale-démocratique de Macédoine (SDSM) de Branko Crvenkovski, du Parti de la Démocratie et de la Prospérité (PDP, albanais) d’Imer Imeri et du Parti démocratique albanais (PDA) d’Arben Xhaferi. La signature de cet accord doit mettre un terme à six mois d’affrontements entre les forces gouvernementales et l’UCK. Cet accord doit également ouvrir la voie à un déploiement de troupes de l’Otan en Macédoine qui auront pour mission de superviser un désarmement de la guérilla, à condition toutefois que les rebelles acceptent de déposer les armes.
L’accord de paix entre Macédoniens et Albanais, qui n’a pas été officiellement rendu public, porte sur le statut de la langue albanaise, la réforme de la police et les amendements à apporter à la Constitution macédonienne. L’accord global paraphé mercredi 8 août à Ohrid (sud-ouest) sous les auspices de la communauté internationale stipule que l’albanais sera langue officielle...
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