Les FL rejettent en vrac les allégations de Murr

Le secrétariat à l’information du conseil politique des Forces libanaises a publié hier un communiqué dans lequel il rejette en vrac les allégations du ministre de l’Intérieur Élias Murr, qui avait avancé mercredi soir la thèse du «complot» pour justifier les rafles dans les rangs de l’opposition. M. Murr avait fait état d’informations selon lesquelles les membres du courant aouniste et des FL misaient sur une prochaine attaque israélienne qu’ils mettraient à profit pour «tenter d’exécuter un projet de partition et établir une fédération par tous les moyens». Déplorant le fait que M. Murr ait accepté de servir de «couverture unique» au comportement «des gens du pouvoir» dans l’affaire des arrestations, le communiqué des FL souligne : «Nous rejetons en vrac les justifications que le ministre de l’Intérieur a avancées». «Nous rejetons les accusations lancées contre nos partisans concernant l’intention de miser sur une frappe israélienne ou des bouleversements régionaux en vue d’aboutir à la partition du pays ou de porter atteinte à la stabilité, ajoute le communiqué. De telles allégations ne trompent plus personne». Et le communiqué des FL d’ajouter : «Les propos du ministre Murr dévoilent les véritables desseins du pouvoir qui cherche à porter un coup à l’opinion libre de l’opposition. À la lumière du précédent de l’attentat contre l’église de Zouk, en 1994, les Forces libanaises invitent l’opinion publique locale et internationale à prendre conscience des réalités. Nous mettons en garde contre l’attitude stalinienne du pouvoir, qui s’emploie à colporter des informations contradictoires, à inventer des accusations et à arracher sous la pression des aveux fictifs». Et les FL de conclure : «Il est regrettable que le tribunal militaire accepte d’inscrire à son registre des pages noires de son histoire, qui resteront ancrées dans la mémoire des étudiants et des citoyens nobles. Il est tout aussi regrettable que le procureur général de la République Adnane Addoum se transforme en un instrument docile aux mains de ceux qui manipulent les arrivistes et les opportunistes pour assurer une couverture aux agissements qui portent atteinte à ce qui reste de la crédibilité de la justice».