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Actualités - ANALYSES

La tournée de Sfeir : progrès fondamentaux en termes d’unité nationale -

Ce n’est pas sans mûre réflexion que le patriarche Sfeir décide de l’opportunité de ses tournées, à l’intérieur comme dans les pays d’accueil de nos émigrés. C’est ce que soulignent des sources proches de Bkerké. Qui rappellent que le cardinal avait inscrit le Chouf, Aley et Jezzine à son programme il y a plusieurs mois. Mais qu’il avait préféré reporter une telle démarche. Ce qui n’avait pas manqué de jeter un froid entre lui et M.Walid Joumblatt, qui l’attendait de pied ferme, si l’on peut dire. Selon ces sources, le prélat avait choisi de patienter pour les raisons suivantes : – Le processus de retour des déplacés chrétiens de la montagne, pratiquement bloqué, n’avançait que très lentement. Visiter une région d’où étaient encore absents la plupart de ses ouailles n’avait pas grand sens. – Le climat politique d’ensemble restait alors assombri par les séquelles de la guerre domestique. Il fallait songer à ménager les sensibilités des uns comme des autres, pour que nul n’aille parler de provocation. – Dans le même ordre d’idées, l’on avait trop politisé le projet de tournée dans les différents cercles concernés. Ce qui en avait fait un sujet de tiraillements regrettables, notamment entre Arslanis et Joumblattis. Or, le patriarche souhaite rassembler et non diviser. Ces mêmes sources indiquent ensuite que lorsque le retour des réfugiés s’est réactivé, sous l’impulsion du ministre Marwan Hamadé, que le climat de coexistence a repris le pas sur la mésentente, la visite patriarcale est redevenue possible. D’autant qu’entre-temps, une unité de vues profondes s’était dégagée autour de questions primordiales comme la souveraineté et l’indépendance. Entendre autour des corrections à faire au sujet de la présence syrienne, militaire, économique ou politique. Reste le fait que Mgr Sfeir a gagné Jezzine sans élargir son rayon d’action à l’ensemble du Sud. Sur ce point, les sources proches de Bkerké répondent que Jezzine s’est stabilisée, sécurisée et se trouve le théâtre d’une meilleure coexistence depuis le retrait des milices pro-israéliennes. Tandis que les autres localités du Sud subissent une situation différente. L’État n’y est pas présent, comme le président Hariri l’a à demi avoué dans sa dernière intervention télévisée, en reconnaissant que les prestations publiques laissent beaucoup à désirer. Le cas de Chebaa affecte la stabilité comme la sécurité de la région, qui se trouve aux mains de forces de facto en l’absence des forces de la légalité. Parallèlement, le patriarche Sfeir garde en vue la possibilité, pour le moment inexistante à cause de sa portée politique, d’une visite paroissiale en Syrie. Cela étant, les sources proches de Bkerké répètent en conclusion que la démarche historique dans la montagne du patriarche constitue un appel très clair à une véritable réconciliation nationale, pour consolider la concorde et écarter de ce pays le spectre des guerres fratricides.
Ce n’est pas sans mûre réflexion que le patriarche Sfeir décide de l’opportunité de ses tournées, à l’intérieur comme dans les pays d’accueil de nos émigrés. C’est ce que soulignent des sources proches de Bkerké. Qui rappellent que le cardinal avait inscrit le Chouf, Aley et Jezzine à son programme il y a plusieurs mois. Mais qu’il avait préféré reporter une...