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Actualités - CHRONOLOGIES

« Comme nous aurions aimé - nous rendre au Liban-Sud… »

Dans son homélie prononcée à Jezzine, le patriarche maronite a d’abord déploré le fait que «les événements aient empêché cette visite de se produire bien avant, le jour où cette région ployait sous le poids d’un quart de siècle de lutte d’influences pour le pouvoir, de pressions militaires et d’hésitations dramatiques». «Tout cela vous a laissés entre un pouvoir légal qui était absent et auquel vous devez obéissance, et un pouvoir de fait qui vous imposait des chaînes que vous ne supportiez pas. Vous vous êtes retrouvés encerclés dans votre village, soumis aux humiliations et aux questionnaires abhorrés des barrages armés à chacune de vos entrées et sorties, sans compter tout ceux d’entre vous qui ont été les victimes de cette situation dramatique», a affirmé le patriarche. «Heureusement que cette page a été tournée et que vous êtes restés les mêmes dans votre village redevenu paisible», a-t-il poursuivi, en mettant l’accent sur le fait que «l’entraide viendra définitivement à bout» de tous les obstacles. Mgr Sfeir a par ailleurs rendu hommage à la terre de Jezzine, qui a donné à l’Église un «grand patriarche», Boulos Méouchy. «C’est lui qui m’a nommé son secrétaire général et qui m’a sacré évêque il y a de cela 40 ans», a-t-il indiqué, en lui rendant hommage. «Ses dernières volontés étaient d’être enterré à Jezzine, ce qui n’a toujours pas été réalisé. Nous espérons que cela aura lieu», a-t-il ajouté. «Jezzine a toujours conservé, à travers l’histoire, sa place privilégiée dans la Montagne. Elle est aujourd’hui la porte du Liban-Sud dont nous saluons les fils, qui tiennent bon malgré la crise et qui sont attachés à leurs traditions et à leur patrie le Liban. Le Liban pour la dignité duquel ils n’ont jamais été avares de leur sang. Comme nous aurions souhaité leur rendre visite si nous n’avions pas su qu’il en est parmi eux qui ont pris le chemin de l’exil et d’autres qui ont été jetés en prison. Il ne reste plus dans les maisons que mères et enfants, toutes confessions confondues, qui souffrent de la faim et de la misère. Ceux- là méritent bien un peu d’affection et de compréhension de la part de tous les responsables à tous les niveaux», a-t-il souligné. «Il existe à Jezzine et dans ses environs un véritable bon voisinage, une solidarité entre les citoyens et une coexistence entre les différentes communautés qui doit se renforcer davantage. Nous saluons aujourd’hui nos frères des autres communautés, et particulièrement les grecs-catholiques de Jezzine et le patriarche Grégoire III Laham, qui visite aujourd’hui la côte de cette région (…)», a-t-il conclu.
Dans son homélie prononcée à Jezzine, le patriarche maronite a d’abord déploré le fait que «les événements aient empêché cette visite de se produire bien avant, le jour où cette région ployait sous le poids d’un quart de siècle de lutte d’influences pour le pouvoir, de pressions militaires et d’hésitations dramatiques». «Tout cela vous a laissés entre un...