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Actualités - CHRONOLOGIES

Royaume-Uni - Un désengagement militaire britannique limité contre un début de désarmement de l’Ira ? - L’attentat de Londres illustre - la fragilité de la paix en Ulster

Un attentat à la voiture piégée perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi, selon la police, par un groupe dissident républicain nord-irlandais a blessé six personnes à Londres, venant rappeler le danger qui menace le processus de paix en Ulster si les parties n’acceptent pas un compromis ce week-end. «Nous avons vraiment de la chance que cela n’ait pas tourné au massacre», a déclaré le chef de la branche antiterroriste de la police métropolitaine, Alan Fry, affirmant que la bombe artisanale d’une puissance de 40 kg a été posée «par des dissidents républicains». Est implicitement visée l’Ira-Véritable, un groupuscule qui a fait sécession de l’Ira en 1997 pour protester contre le cessez-le-feu proclamé par la principale formation catholique paramilitaire. Danielle Nelson, 19 ans, interprétait la dernière chanson d’un karaoké dans un pub du quartier d’Ealing Broadway lorsqu’elle a vu par la fenêtre s’élever une boule de feu, juste après minuit. «J’ai senti le sol frémir, le pub a tremblé, c’était très bruyant et très effrayant, j’ai vu une boule de feu et de verre tout embraser», a-t-elle dit. Les auteurs de l’attentat semblent avoir soigneusement choisi le lieu de l’explosion, près de la station de métro d’Ealing Broadway : un quartier de restaurants et de bars à vin très fréquenté le soir. Ils ont prévenu la police, mais seulement une demi-heure avant l’explosion et sans préciser l’endroit exact où se trouvait l’engin. L’opération a été «menée par des gens qui cherchaient à amputer et à tuer», a déclaré M. Fry. Un porte-parole de l’hôpital d’Ealing a indiqué que son établissement avait soigné six blessés, dont quatre ont dû être hospitalisés, mais leurs jours ne sont pas en danger. La police avait commencé à boucler le secteur lorsque l’explosion s’est produite. «Je leur ai demandé ce qu’ils faisaient et ils ont répondu qu’ils allaient effectuer une fouille», a déclaré Nikki Cox, 16 ans. Un communiqué crucial «Une demi-seconde plus tard une voiture a explosé», a-t-elle dit. «Nous avons entendu un grand bang et nous avons ressenti la chaleur dégagée par l’explosion». «Les vitrines des magasins se sont effondrées et les gens sont partis en courant du pub, a-t-elle ajouté. C’était la panique». Cet attentat est intervenu à la veille d’un week-end au cours duquel l’Ira pourrait faire un geste sur son désarmement, après que Londres et Dublin eurent dévoilé mercredi une série de propositions destinées à sauver l’accord de paix d’avril 1998. Le Premier ministre Tony Blair, qui se trouve au Mexique, a fait dire par son porte-parole que «le seul moyen de faire avancer le processus de paix est le dialogue». Le ministre à l’Irlande du Nord John Reid a affirmé que «loin de nous en détourner, cette attaque barbare devrait renforcer notre détermination à parvenir à un accord». Cet attentat rappelle qu’il existe «une organisation groupusculaire dissidente opposée au processus de paix», et que les partis ont «la responsabilité de mettre en œuvre l’accord du vendredi saint» de 1998, a estimé Alex Maskey, négociateur du Sinn Fein, l’aile politique de l’Ira. Au nom de l’opposition conservatrice, Andrew Mackay a appelé le gouvernement à ne «faire aucune concession supplémentaire» tant «qu’un geste n’aura pas été fait sur le désarmement». Pour arracher ce geste à l’Ira, Londres s’est engagé à mettre en œuvre un programme de réduction de ses installations militaires en Irlande du Nord. Londres et Dublin ont donné jusqu’à lundi aux partis nord-irlandais pour faire connaître leur réponse à ce plan. L’Ira devrait publier ce week-end un communiqué au contenu crucial tandis que le Sinn Fein réunissait dès vendredi sa direction collective.
Un attentat à la voiture piégée perpétré dans la nuit de jeudi à vendredi, selon la police, par un groupe dissident républicain nord-irlandais a blessé six personnes à Londres, venant rappeler le danger qui menace le processus de paix en Ulster si les parties n’acceptent pas un compromis ce week-end. «Nous avons vraiment de la chance que cela n’ait pas tourné au...