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Actualités - CHRONOLOGIES

Ambassades - Bientôt 4 pays du G8 dans le « complexe diplomatique » - La Grande-Bretagne retourne au cœur de la ville

En signe de témoignage de l’importance du centre-ville de Beyrouth et de l’engagement de la Grande-Bretagne à aider à la reconstruction du Liban, l’ambassade britannique a décidé de transférer ses locaux au cœur de la capitale «là-même où elle était implantée il y a quinze ans», comme l’a souligné l’émissaire britannique Ben Bradshaw. Pour couronner cette décision, un geste symbolique a été initié hier conjointement entre l’ambassade britannique et Solidere qui a organisé une cérémonie d’échange de documents relatifs au transfert du bâtiment de la mission diplomatique. Celle-ci emménagera au début de l’an 2002, dans ce qui a été conçu par les responsables de Solidere comme étant le futur «complexe diplomatique» du centre-ville. «Je me souviens encore de ces images de destruction que diffusait la BBC sur la ville de Beyrouth», a affirmé M. Bradshaw, qui a travaillé lui-même en tant que journaliste dans ce même média. «Cela me fait énormément plaisir de me retrouver ici pour marquer la reconstruction d’une partie très significative de la ville». «Nous avions toujours voulu retourner à la place à laquelle nous appartenons, c’est-à-dire au centre de la ville», a-t-il ajouté. Le directeur des adjudications et des contrats à Solidere, Abdel-Rahman Solh, a souligné que l’intérêt de la présence britannique au centre-ville réside dans le fait que ce lieu a toujours symbolisé et continuera d’incarner «un lieu d’intégration nationale», une affirmation à laquelle M. Bradshaw acquiéscera d’un mouvement de tête résolu. Prenant la parole devant la délégation britannique, dont l’ambassadeur de Grande-Bretagne Richard Kinchen et plusieurs responsables de Solidere, le vice-président de Solidere, Maher Baydoun, a affirmé devant la presse : «Après l’Italie et l’Argentine qui ont déjà déménagé au centre-ville, l’Allemagne qui a déjà effectué une demande pour rejoindre les autres missions diplomatiques, une quatrième ambassade, qui elle a voulu garder l’anonymat, est actuellement sur la liste des États intéressés». Pour M. Solh, l’importance de ce projet réside dans le fait qu’il est conçu comme un complexe exclusivement réservé aux missions diplomatiques. «Il pourra accueillir près de 500 personnes chaque jour entre diplomates, employés et visiteurs», a-t-il dit. Sur un espace de 10 000 m2, situé près du Grand Sérail, un complexe moderne a été construit pour accueillir les différentes ambassades étrangères en leur offrant les services et commodités requis pour leur travail quotidien. Premiers à déménager, les Japonais, qui ont déjà hissé leur drapeau à l’entrée du bâtiment en verre. Suivront les Britanniques. Ils devront emménager en mars 2002, une fois les travaux de la section du bâtiment qui leur est affectée finalisés. L’Allemagne déménagera quelques mois plus tard, selon un responsable de Solidere. «Cela fait en tout quatre États appartenant au G8 qui feront partie de ce complexe», commente l’un des responsables de Solidere. «Quant aux missions diplomatiques italienne et argentine, elles ont choisi de rester au centre-ville, c’est-à-dire hors du complexe dit diplomatique», a précisé Abdel-Rahman Solh. Interrogé sur les mesures de sécurité envisagées par l’ambassade britannique à l’égard de ses ressortissants désirant se rendre au Liban, vu la situation de crise que vit actuellement la région au Proche-Orient, M. Bradshaw a répliqué qu’à sa connaissance, aucune restriction n’a été faite jusqu’à présent par l’ambassade sur le déplacement de ses ressortissants. Ce à quoi l’ambassadeur a répliqué en précisant que sur le site de l’ambassade, il est conseillé aux visiteurs potentiels d’êtres «prudents». Ils doivent également être «prévenus» de la situation qui prévaut dans cette région et suivre les développements. «Pour ma part cela ne m’empêchera pas de venir visiter ce charmant pays et de conseiller à mes amis d’en faire autant. Monsieur l’ambassadeur aura beaucoup de travail», a répondu M. Bradshaw, avec un grand sourire. Pour ce diplomate rompu aux affaires proche-orientales, la frontière était limite entre le charme, la diplomatie et la realpolitik. Le contact est bien passé dans tous les cas.
En signe de témoignage de l’importance du centre-ville de Beyrouth et de l’engagement de la Grande-Bretagne à aider à la reconstruction du Liban, l’ambassade britannique a décidé de transférer ses locaux au cœur de la capitale «là-même où elle était implantée il y a quinze ans», comme l’a souligné l’émissaire britannique Ben Bradshaw. Pour couronner cette...