TOURISME - Le Liban décide de faciliter l’entrée des étrangers

Le Liban a choisi de faciliter l’octroi des visas aux étrangers afin de doper le tourisme et l’investissement, exception faite pour les jeunes femmes originaires de l’ex-bloc soviétique, a indiqué hier dans un communiqué le bureau de presse du Premier ministre, Rafic Hariri. «Le gouvernement a pris une série de mesures visant à faciliter l’entrée au Liban des touristes dans le but d’encourager le tourisme et l’investissement», souligne le communiqué. Le texte précise que ces décisions ont été prises lors d’une réunion qui a regroupé sous la houlette de M. Hariri les ministres des Affaires étrangères et du Tourisme, Mahmoud Hammoud et Karam Karam, et le directeur de la Sûreté générale, Jamil Sayyed. «Les visiteurs étrangers, touristes et hommes d’affaires, peuvent obtenir leurs visas aux postes-frontières libanais», ajoute le communiqué. Le communiqué ne donne pas une liste exhaustive des pays dont les ressortissants sont exemptés d’obtention au préalable de visas d’entrée auprès des consulats libanais à l’étranger. De source informée, on indique que les facilités touchent les ressortissants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), du Canada, des États-Unis, d’Australie et d’Europe occidentale. Le communiqué précise en outre, fait nouveau, que «les résidents étrangers (hommes d’affaires, médecins, ingénieurs, avocats) dans les pays du CCG peuvent obtenir auprès des consulats libanais des visas de 11 mois assortis de plusieurs entrées». Une autre nouveauté : les ambassades libanaises sont désormais autorisées à accorder aux hommes d’affaires originaires des pays de l’ex-URSS et de l’Europe de l’Est, ainsi que de l’Iran, des visas d’affaires de six mois. Toutefois, les visas des jeunes femmes de moins de trente ans, natives des pays de l’ex-bloc soviétique, obéissent à une réglementation spéciale. Les autorités libanaises soumettent à haute surveillance l’entrée de ces jeunes femmes, qui viennent travailler au Liban comme entraîneuses dans les boîtes de nuit. Les décisions gouvernementales ne mentionnent pas expressément l’Irak, dont les responsables se sont plaints à maintes reprises des difficultés pour ses ressortissants, touristes et hommes d’affaires, d’obtenir des visas.