Célébration - Cérémonie à la Résidence des Pins pour le 14 juillet - Lecourtier : Notre objectif primordial, la stabilité et l’indépendance du Liban

La grande réception traditionnelle du 14 juillet a eu lieu samedi soir à la Résidence des Pins, en présence d’une foule de personnalités. Le président Émile Lahoud s’était fait représenter par le ministre Georges Frem, le chef du Législatif Nabih Berry par M. Mahmoud Berry et le Premier ministre Rafic Hariri par le ministre Marwan Hamadé. Peu avant la réception, une cérémonie militaire a été organisée, toujours à la Résidence des Pins, sous la présidence de l’ambassadeur de France, Philippe Lecourtier. L’ensemble du contingent français de la Finul en poste au Liban-Sud (près de 250 officiers et soldats) a participé à cette cérémonie au cours de laquelle des décorations ont été remises à l’attaché militaire près l’ambassade de France, le colonel Michel Colombe, ainsi qu’à plusieurs officiers et soldats de la Finul. Prenant la parole devant les membres du contingent français, M. Lecourtier a rendu hommage au colonel Colombe qui a servi pendant 30 ans dans plusieurs pays, dont notamment l’Allemagne et l’Arabie séoudite, avant d’être nommé attaché militaire à Beyrouth il y a près d’un an. Après avoir décerné les décorations au colonel Colombe et aux officiers et soldats français de la Finul, M. Lecourtier a déposé une gerbe de fleurs devant le monument érigé à la Résidence des Pins en mémoire des martyrs français tombés au Liban, notamment lors de la mission de la Force multinationale, qui était en poste au Liban après l’invasion israélienne de 1982. À l’issue de la cérémonie militaire, l’ambassadeur de France a reçu ses hôtes libanais et français dans le parc de la Résidence des Pins. Dans son allocution prononcée à l’occasion du 14 juillet, M. Lecourtier a notamment déclaré que «l’objectif primordial de notre coopération et de notre diplomatie est que le Liban connaisse une complète stabilité et recouvre pleinement son indépendance et sa souveraineté sur tout son territoire». Après avoir souligné que la France «prend toute sa part à la réflexion engagée sur l’avenir de la construction européenne afin de bâtir, comme l’a déclaré notre Premier ministre Lionel Jospin, une Europe forte, consciente de son identité politique, respectueuse des peuples qui la composent, assumant ses responsabilités dans le monde», M. Lecourtier a déclaré que l’année 2001 «est une année exceptionnelle pour les relations entre la France et le Liban». «La visite d’État du président Émile Lahoud a constitué une éloquente illustration des liens spéciaux qui unissent nos deux pays, a déclaré M. Lecourtier. Ce fut l’occasion pour le président Chirac de marquer à nouveau notre solidarité à l’égard du Liban. Je le cite : la France n’a jamais cessé de soutenir l’intégrité territoriale, l’indépendance et la souveraineté du Liban. Elle a applaudi au retour des terres du Sud dans le sein libanais. Elle encourage la réaffirmation de l’autorité de l’État dans la zone libérée. Il faut épargner de nouvelles souffrances au peuple libanais qui aspire si légitimement à la paix et à la sécurité». Et d’ajouter : «Vous savez que la solidarité de la France à l’égard du Liban s’exprime aussi dans le domaine économique, comme en témoigne, après la visite à Paris de M. Rafic Hariri, notre soutien aux réformes entreprises par le gouvernement libanais pour relancer l’expansion. La signature prochaine de l’accord d’association avec l’Union européenne marquera certainement une étape importante en ce sens. Cette année 2001 est aussi celle du sommet de la francophonie qui réunira, à la fin du mois d’octobre prochain, 55 chefs d’État et de gouvernement. Cet événement témoigne de la volonté du Liban de retrouver la place de premier rang qui lui revient dans le concert des nations». Et M. Lecourtier de conclure : «Je ne doute pas que le sommet de Beyrouth fera date et sera une grande réussite pour la francophonie et le Liban. Qui mieux, en effet, que le Liban, carrefour de religions, de langues et de civilisations, peut accueillir une rencontre internationale consacrée au “dialogue des cultures”? Mais pour qu’il puisse complètement accomplir cette mission, demain et plus tard, il faut, je le redis avec force, que le Liban connaisse une complète stabilité et recouvre pleinement son indépendance et sa souveraineté sur tout son territoire. C’est là l’objectif primordial de notre coopération et de notre diplomatie».