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Actualités - CHRONOLOGIES

USJ - Remise des diplômes à l’Esib en présence de Siniora - Abou aux étudiants : « Votre avenir est au Liban »

Le recteur de l’Université Saint-Joseph (USJ), le RP Sélim Abou, est revenu samedi à la charge concernant le retrait des forces étrangères du Liban, à l’occasion de la remise des diplômes des institutions du campus des sciences et technologies à l’Esib, Mar Roukoz, en présence du ministre des Finances, Fouad Siniora. S’adressant aux étudiants diplômés, à qui il a souhaité de «choisir d’exercer leur profession et de bâtir leur vie ici, au Liban», le RP Abou a ajouté : «Aucune occupation étrangère n’est définitive et aucune crise économique irrémédiable», faisant écho aux propos qu’il avait tenus lors de son discours, samedi dernier, au campus des sciences médicales. Le recteur de l’USJ avait commencé par remercier le ministre des Finances pour sa présence à la remise des diplômes. «Nous saluons vos efforts visant à restructurer la dette publique, à la modernisation des institutions de votre ministère et à la relance des investissements. Ces initiatives incarnent votre foi personnelle et la confiance du gouvernement libanais en la renaissance du Liban et du rôle qu’il est amené à tenir dans le futur», a affirmé le RP Abou. «Nous savons que vous êtes anglophone», a-t-il dit, s’adressant à M. Siniora. «Permettez-moi de saluer votre ouverture d’esprit qui vous a permis de découvrir et d’apprécier, à travers le réunion des pays donateurs à Paris, en février dernier, à quel point la francophonie et le pluralisme culturel, qui font partie des caractéristiques du Liban, peuvent faciliter la stabilité et la pérennité de ce pays», a-t-il ajouté. «Le savoir scientifique et le savoir-faire technique que vous avez acquis dans vos institutions respectives vous ont conféré une compétence professionnelle dont vous pouvez vous féliciter. Mais la science et la technique renvoient nécessairement à des questions fondamentales qu’elles sont elles-mêmes incapables de thématiser. Ces questions concernent non plus votre statut professionnel, mais votre statut de personnes : elles portent sur le sens de l’existence et la valeur de l’action», a ensuite indiqué le RP Abou, en s’adressant aux diplômés, après avoir remercié le doyen sortant de la faculté d’ingénierie, Maroun Asmar. «La réalité est hors de la science», écrit un scientifique. Pour justifier son affirmation, il prend l’exemple du corps humain : Tout ce que la science peut dire sur le corps n’en épuise pas la réalité, qui demeure un mystère : «Quel est, dit-il, le sens de cette machine prodigieuse qu’est le corps qui nous permet de vivre, projeter, craindre, espérer, aimer ?». Trois siècles avant lui, Pascal avait exprimé la même pensée en termes plus explicites : «L’homme est à lui-même le plus prodigieux objet de la nature; car il ne peut concevoir ce que c’est que corps et encore moins ce que c’est qu’esprit, et moins encore qu’aucune chose comme un corps peut être uni à un esprit. C’est le comble de ses difficultés, et cependant c’est son propre être», a-t-il poursuivi. «C’est dire que le mystère de la vie dépasse infiniment l’entendement scientifique, il est l’objet de la raison philosophique. L’entendement scientifique ne connaît que la causalité, la raison philosophique explore la finalité. Il ne s’agit pas ici de la philosophie au sens disciplinaire du terme, mais de cette réflexion raisonnable sur le sens et la valeur qui s’impose à tout homme, au savant comme à l’homme de la rue, et qui est lieu d’exercice de la liberté et des choix d’un chacun», a-t-il ajouté. Et de conclure, toujours à l’adresse des étudiants : «Dans ce domaine, la formation que vous avez reçue vous a suffisamment éclairés pour que vous trouviez le chemin à suivre, qu’il s’agisse de votre engagement social en tant que professionnels, de votre engagement national en tant que citoyens, de votre engagement spirituel en tant que personnes. Il me reste à souhaiter que vous choisissiez d’exercer votre profession et de bâtir votre vie ici, au Liban, en vous disant qu’aucune occupation étrangère n’est définitive et aucune crise économique irrémédiable». Siniora aux étudiants : Faites face aux défis Prenant la parole, le ministre des Finances a estimé que «la plus grande qualité du Liban est l’homme libanais. Le rôle du Liban, c’est vous, l’élite particulière, et ce que vous pouvez faire des opportunités et des possibilités, les vôtres et celles du Liban». «Vous assumez en cela une partie de vos responsabilités à l’égard de votre patrie, de votre société et de votre avenir», a affirmé M. Siniora en s’adressant aux étudiants. «Il existe une différence nette entre l’objectivité et la neutralité. Nous demandons de l’objectivité en matière d’enseignement et de connaissance, dans l’équilibre entre les possibilités et les aptitudes d’un côté, et les conjonctures de l’autre. Mais nous ne sommes pas neutres lorsqu’il est question d’utiliser ces aptitudes dans le cadre de notre appartenance et de nos affaires internes et nationales, pour la modernisation et le dépassement des obstacles. Certains de ces obstacles au plan national ont été dépassés par le temps, mais restent présents dans notre mémoire et dans notre inconscient, et jouent leur rôle dans les relations interlibanaises , ce qui empêche l’édification nationale», a-t-il estimé. «Je perçois l’angoisse des jeunes, l’angoisse de l’initiative, de la liberté, de l’affirmation de soi. Ces angoisses sont légitimes, sinon nécessaires. Il n’est pas demandé d’accepter, de se résigner ou de céder devant les difficultés et les défis. Il faut juste comprendre, assimiler correctement les moyens de concilier espoirs et ambitions, privé et public, universel et particulier, individuel et général», a-t-il estimé. «Les difficultés sont nombreuses, et les opportunités également. Il nous incombe de faire face aux défis avec une vision précise et des choix adéquats. (…) Les Libanais ont réussi, à travers une volonté générale puissante, à s’extirper de la crise interne, à reconstruire et à libérer leur terre. Nous possédons aujourd’hui un projet pour venir à bout de la crise économique. Les économies de la connaissance naissent dans les universités, dans les centres de recherche technique, et le secteur universitaire libanais est à même, grâce aux efforts et au développement, de participer aux initiatives qui ont pour but de nous sortir de la crise, en répondant aux besoins du marché et en s’intégrant dans l’économie des pays développés. (…) Beaucoup sont forcés à aller trouver du travail à l’étranger. Mais l’étranger n’est plus vraiment étranger, puisqu’il est en votre pouvoir de changer l’économie et la société de manière à ce que cela constitue une opportunité», a-t-il poursuivi. «Nous avons la possibilité de redevenir, et nous sommes en train de le faire, le cœur du monde arabe au niveau du développement scientifique, culturel et éducationnel, de sorte que la mondialisation soit pour nous un avantage et une chance particulière dans le cadre de laquelle les autres auront besoin de nous, de nos écoles, de nos universités, de nos hôpitaux (…) et de toutes sortes de services», a-t-il conclu.
Le recteur de l’Université Saint-Joseph (USJ), le RP Sélim Abou, est revenu samedi à la charge concernant le retrait des forces étrangères du Liban, à l’occasion de la remise des diplômes des institutions du campus des sciences et technologies à l’Esib, Mar Roukoz, en présence du ministre des Finances, Fouad Siniora. S’adressant aux étudiants diplômés, à qui il a...