FESTIVAL - Quatre scènes pour 61 formations - Éclectisme aux Eurockéennes

Les 13es Eurockéennes de Belfort (est de la France), l’un des principaux rendez-vous rock de l’été, attendent à partir de demain vendredi – et pour trois jours – près de 70 000 spectateurs, alléchés par une affiche plus étoffée et éclectique qu’à l’ordinaire. Quelque 61 formations et musiciens, contre une quarantaine lors des précédentes éditions, animeront les quatre scènes, dont une nouvelle, installée sur une base de loisirs. Plus d’artistes, pour plus d’ouverture et de rajeunissement : si le rock reste au cœur de la programmation, les Eurockéennes offrent cette année une place de choix aux nouveaux courants musicaux, entre musique électronique (Roni Size Reprazent, Addn to X, Basement Jaxx Empire), rap (avec les pionniers de Run DMC) et hip hop (Disiz la Peste, Guru’s Jazzmatazz). Doté d’un budget de 22 millions de francs (près de 3 millions de dollars), le festival s’ouvrira par une affiche à dominante rock, avec le groupe Skull, les Américains d’Incubus et de Deftones, ainsi que l’incontournable Matmatah qui inaugurera la grande scène. Les artistes français se tailleront d’ailleurs la part du lion, vendredi, avec les Têtes raides, piliers de la scène alternative, mêlant rock et musette, Yann Tiersen, musicien minimaliste et compositeur de la bande originale du film Le fabuleux destin d’Amélie Poulain, sans oublier Tété, propulsé «nouvel espoir de la chanson française». Samedi, l’ambiance sera davantage «électro», avec notamment les énergiques Anglais de Freestylers, et les Français de Dax Riders, tenants d’une musique électronique mâtinée d’influences funk et hip hop. Le concert de Tricky, légende vivante de la musique électronique outre-Manche et maître du trip hop, devrait également ravir les amateurs. Le reggae sera lui aussi à l’honneur, avec le vétéran jamaïcain Burning Spear. Le bluesman Ben Harper devrait quant à lui attirer la foule en fin de soirée. Dimanche, en début de soirée, les Britanniques de Motorhead, pointure du hard rock, inonderont la grande scène de leurs décibels. Plus tôt dans la journée, plusieurs formations des quatre coins du monde se seront succédé : le «couple aveugle du Mali», Amadou et Mariam, qui présentera son dernier album, le trio sénégalais Positive Black Soul et l’Ivoirien Tiken Jah Fakoly, dont le reggae tient la chronique des mésaventures récentes de son pays. Présentés comme un «coup de cœur», les Yat-Kha viendront tout droit de Mongolie pour interpréter un spectacle étrange, où se mêlent des instruments anciens et nouveaux, sur fond de chant de gorge. Volonté de rajeunissement ou pas, c’est à un «papy» du rock, le toujours fringant Iggy Pop, âgé de 54 ans, que reviendra l’honneur de tirer le voile sur le festival.