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Actualités - CHRONOLOGIES

Proche-Orient - Ariel Sharon en route pour les États-Unis sur fond de violence dans les Territoires - Un activiste du Fateh tué - dans l’explosion d’une cabine téléphonique

Un activiste du mouvement du président palestinien Yasser Arafat, le Fateh, a été tué hier lors d’une explosion dans une cabine téléphonique à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, alors que le Premier ministre israélien Ariel Sharon était en route pour les États-Unis. Les Palestiniens ont aussitôt réagi en attribuant à Israël la responsabilité de ce «crime organisé», quelques jours à peine après l’annonce du feu vert à la reprise des éliminations physiques d’activistes palestiniens soupçonnés d’implication dans des attaques anti-israéliennes, malgré le cessez-le-feu proclamé le 13 juin. Oussama Fathi Jawabrah, 29 ans, a été tué alors qu’il s’apprêtait à téléphoner. Deux frères de 2 et 4 ans qui passaient à côté de la cabine ont été atteints par des éclats, mais leur état n’inspire pas d’inquiétude, selon des témoins. Jawabrah, actif au sein du Fateh, faisait partie des «Faucons» (des cellules militaires) de cette organisation durant la première intifada palestinienne (1987-1993). Il était recherché par Israël. Il avait aussi été détenu pendant 15 mois par l’Autorité palestinienne pour son refus de remettre ses armes, selon des sources palestiniennes à Naplouse. S’exprimant lors d’une réunion à Ramallah (Cisjordanie) du Conseil législatif (Parlement) palestinien, son président Ahmad Qoreï (Abou Alaa) a dénoncé ce «crime organisé perpétré par Israël», affirmant qu’un tel acte «ne contribuait pas à ramener le calme». Pour sa part, le secrétaire du gouvernement palestinien Ahmad Abdelrahmane a accusé les «services de sécurité israéliens d’avoir commis ce crime en application des instructions du (Premier ministre israélien) Ariel Sharon». «Sharon ne veut pas d’une trêve, il veut poursuivre ses agressions contre les Palestiniens», a-t-il déclaré. Le Fateh a dénoncé, pour sa part, dans un communiqué «le fasciste Ariel Sharon et son gouvernement extrémiste responsables de l’attaque contre un des héros de la résistance». Il a pressé la communauté internationale de «s’opposer au terrorisme d’État du gouvernement Sharon contre notre peuple désarmé». Le cabinet de sécurité israélien avait donné le 20 juin son feu vert à la reprise d’«opérations de liquidations» d’activistes palestiniens soupçonnés d’implication dans des attaques anti-israéliennes. Cette campagne d’éliminations physiques de militants palestiniens lancée début novembre, et officiellement interrompue après l’ordre donné le 22 mai à l’armée par M. Sharon de suspendre toute opération offensive, a coûté la vie, selon l’Autorité palestinienne, à une trentaine de personnes. «Tsahal (l’armée) a une grande liberté d’action contre ceux qui portent atteinte au droit naturel d’Israël à l’autodéfense», a déclaré le 21 juin le Premier ministre. Le dernier en date de ces assassinats est celui, le 12 mai, d’un responsable du Fateh, Motassem Sabagh, 25 ans. Recherché par Israël, il avait été tué par des roquettes tirées par un hélicoptère sur sa voiture dans la ville autonome de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie. Le nombre de tués depuis l’entrée en vigueur du cessez-le-feu israélo-palestinien s’élève désormais à 15 : six Israéliens (trois militaires et trois colons) et neuf Palestiniens. Au total, 625 personnes ont été tuées depuis le début de l’intifada, le 28 septembre : 490 Palestiniens, 116 Israéliens, 13 Arabes israéliens et 6 Européens.
Un activiste du mouvement du président palestinien Yasser Arafat, le Fateh, a été tué hier lors d’une explosion dans une cabine téléphonique à Naplouse, dans le nord de la Cisjordanie, alors que le Premier ministre israélien Ariel Sharon était en route pour les États-Unis. Les Palestiniens ont aussitôt réagi en attribuant à Israël la responsabilité de ce «crime...