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Actualités - REPORTAGES

Les différentes formes de culture au Liban reflètent-elles une culture nationale ?

Nombreux sont les pays connaissant le phénomène d’acculturation : phénomène complexe touchant notamment le Liban. En effet, depuis toujours, le Liban était prédestiné à être ce qu’il est devenu aujourd’hui : un brassage de multiples différences, brassage qui contient en lui les germes de la division. Situé à l’est du bassin méditerranéen, il est la charnière de trois continents et, par conséquent, l’écluse de toutes sortes de civilisations. À quelques mois du IXe Sommet de la francophonie à Beyrouth, nous avons voulu savoir si le pluralisme culturel au Liban est susceptible de refléter une culture nationale, une identité propre aux habitants d’un pays fragilisé par plus de dix-sept ans de guerre. La guerre civile a apporté de nombreuses modifications au niveau de la situation culturelle qui s’est lentement et progressivement dégradée, le seul souci de la population étant simplement de survivre. La population au Liban est d’une grande complexité : sur quatre millions d’habitants, près d’un million sont étrangers ou possèdent une double nationalité. Les différentes nationalités et croyances entraînent inévitablement une hétérogénéité aux niveaux des traditions et des pratiques culturelles à l’échelle nationale. Il existe dans le «melting-pot» libanais des classes sociales assez distinctes, déterminées par la richesse ou le rang social. Au sein d’un même groupe communautaire, on est souvent confronté à des disparités culturelles : certains préféreront les voyages, la lecture ou le théâtre, d’autres consacreront leur budget loisir au «shoping» et aux réceptions de tout genre. Il existe donc, dans cette confusion culturelle, de multiples influences étrangères qui n’entravent pas le bagage culturel libanais mais, au contraire, l’enrichissent. L’une des plus grandes difficultés pour un Libanais est de définir sa réelle identité culturelle. De nos jours, la plupart des Libanais ont un pied au Liban, l’autre à l’extérieur. Un jeune étudiant libanais préférerait étudier en France, au Canada ou aux États-Unis plutôt que de rester au Liban, ce qui lui permettrait de connaître, de tolérer et d’apprivoiser d’autres civilisations. Cette complexité culturelle fait du Liban un pays cosmopolite. C’est dans cette perspective de mosaïque culturelle que s’inscrit le Sommet de la francophonie en octobre. Cet événement est un reflet, une preuve supplémentaire du pluralisme culturel libanais : le Liban, pays arabe, accueille un Sommet francophone. Le français affirme donc, une fois de plus, sa place prépondérante dans notre culture aux côtés de l’arabe et de l’anglais.
Nombreux sont les pays connaissant le phénomène d’acculturation : phénomène complexe touchant notamment le Liban. En effet, depuis toujours, le Liban était prédestiné à être ce qu’il est devenu aujourd’hui : un brassage de multiples différences, brassage qui contient en lui les germes de la division. Situé à l’est du bassin méditerranéen, il est la charnière de...